Fumées d’encens et daims de légende

Issu de la succession de Léon Baréty (1883-1971), puis de celle de Jean-Paul Baréty (1928-2018), cet accessoire en bronze à patine brune (52 x 65 cm) a vu le jour dans l’archipel nippon sous l’ère d’Edo, soit au XVIIe ou XVIIIe siècle. Le brûle-parfum emprunte sa forme animalière à un cervidé, montrant ses dents et arborant une paire de bois amovibles, tandis qu’une trappe dissimule la loge où l’on plaçait la résine odoriférante (voir l'article Brûle-parfums animalier de la Gazette n° 24, page 184). L’œuvre était à détailler en échange de 44 450 €. D’autres quadrupèdes, cousins de celui-ci, s’ébattaient ensuite sur un vase «aux cent daims» ; en porcelaine et émaux de la famille rose, ses prises latérales imitant des têtes de cervidé, il adopte une forme « Hu » et sa panse est agrémentée d’un paysage rocailleux, parcouru de daims, biches et faons. Présentant une marque apocryphe Qianlong, l’artefact datant du XIXe siècle (h. 48 cm) a recueilli 16 510 €. À 15 494 €, s’épanouissait un charmant bol en porcelaine à couverte céladon aux bords lobés : il emprunte ses contours à une feuille de lotus rehaussée à l’or, tandis qu’une marque sigillaire Daoguang en rouge de fer se lit sous sa base (h. 8, diam. 19 cm). Enfin, un ensemble de trois flacons tabatières de formes diverses en porcelaine décorés en bleu blanc et rouge de cuivre, exécuté en Chine au XIXe siècle (h. de 6,5 à 9,8 cm), a été vivement disputé jusqu’à 14 812 €.