Quatre toiles du peintre et poète italien prennent le chemin des enchères. De sujets et d’époques différents, elles ont la même provenance : une propriété donnant sur le golf de Saint-Nom-la-Bretèche.
Il se disait avant tout poète et écrivain. C’est en tant que peintre que Filippo de Pisis, de son vrai nom Luigi Filippo Tibertelli, né à Ferrare au sein d’une famille de sept enfants, pieuse et fortunée, est passé à la postérité. Et c’est à Paris, où il vit de 1925 à 1939, que s’affirment sa vocation et probablement ses thèmes de prédilection : les paysages urbains ainsi que les natures mortes d’inspiration métaphysique. Deux d’entre elles – Nature morte aux huîtres, 1930 et Nature morte avec une bouteille noire, 1950 – sont annoncées respectivement à 10 000/20 000 € et 10 000/15 000 €, tandis qu’un paysage de 1935, Parc à Londres, témoigne de l’un des trois brefs séjours qu’il effectua en Grande-Bretagne durant sa période parisienne (10 000/15 000 €). De retour en Italie en 1939, il s’installe à Venise de 1943 à 1949, où il mène une vie dispendieuse. Plantant son chevalet sur le Campo Santa Margherita dans le quartier du Dorsoduro, il en saisit toute l’animation et les silhouettes de ses petits palais, de style byzantin ou gothique. Notre toile a fait partie de la collection Pospisil, dans la Sérénissime. Une référence… Une petite étude pour une scène militaire de Giovanni Fattori (vers 1870, 10 000/15 000 €), le portrait d’un marchand de volailles (vers 1909-1910) par Antonio Mancini (5 000/8 000 €), et deux toiles de Valerio Adami (6 000/10 000 et 8 000/12 000 €), complètent un chapitre consacré à la peinture italienne.