Cette dispersion de cent vingt-cinq bijoux récoltait un produit global de 934 000 €, auquel participait avec éclat cette bague Boucheron. C’est pour son émeraude que deux passionnés distançaient de nombreux autres amateurs, et la propulsaient à dix fois l’estimation. Ce n’est pas son poids, raisonnable même si le nombre de carats n’est pas connu, mais la beauté de sa matière qui a justifié ce prix à leurs yeux. L’expert de la vente précise qu’il pourrait s’agir d’une pierre ancienne, sertie sur un bijou des années 1980. Une information est certifiée pour ce cabochon : son origine colombienne. Le meilleur pedigree pour l’émeraude, déjà très rare en raison des conditions géologiques exceptionnelles nécessaires à sa formation, et dont le vert si caractéristique est essentiellement dû au chrome et au vanadium. Couleur de l’espérance, celui-ci portait également chance à un bracelet «ruban» créé par la maison Chaumet vers 1925 : estimé au plus haut à 35 000 €, il était bataillé jusqu’à 130 000 €. Le raffinement du montage de ses émeraudes rectangulaires à pans coupés (entre 3,4 et 5,7 ct environ), ajouré et entièrement serti de diamants ronds et baguette, justifiait cet engouement. Présentée dans le même écrin, mais sans poinçon, une broche centrée d’une autre pierre colombienne, pesant près de 35 ct et enserrée de diamants, changeait de propriétaire pour 28 600 €.