L’été a été marqué par une passe d’armes entre le service antiblanchiment et le Conseil des ventes. Les professionnels s’inquiètent du respect de l’anonymat dans ces procédures.
Facteur sensible de l’action gouvernementale, la lutte contre le blanchiment est le jeu de rivalités, dans lesquelles le marché de l’art risque bien de se retrouver pris en otage. Dans son rapport annuel 2018, publié le 4 juillet sous l’autorité de son directeur, Bruno Dalles, Tracfin a ouvert les hostilités, en affublant ses opérateurs de la plus mauvaise note de la classe, tout en profitant de l’occasion pour s’en prendre au Conseil des ventes. Haro sur les commissaires-priseurs Au milieu d’une batterie de résultats en hausse, il dénonce ainsi une «absence préoccupante d’engagement du secteur de l’art». En tout, ce service a reçu 76 000 «déclarations d’information» (dans cette sémantique, on évitera soigneusement le terme de «dénonciations»), le triple de 2013. Par parenthèse, sur 733 dossiers transmis à la Justice, un seul inclut un soupçon de terrorisme, une action manifestement marginale et…
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