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Dominique Dutreix, le collectionneur qui a permis l’ouverture de la maison Gainsbourg

Publié le , par Thomas Bravo-Maza

Ce bâtisseur discret mais obstiné vient d’ouvrir la Maison Gainsbourg, au coeur de Paris. Retour sur le parcours d’un collectionneur hors pair et sa passion dévorante pour l’art.

Dominique Dutreix, au siège de Coffim à Paris, devant une œuvre sans titre de Gérard...  Dominique Dutreix, le collectionneur qui a permis l’ouverture de la maison Gainsbourg
Dominique Dutreix, au siège de Coffim à Paris, devant une œuvre sans titre de Gérard Garouste qu’il a lui-même baptisée La Fiancée du pirate (vers 1990).
© Thomas Bravo-Mazza
C’est une vaste pièce au deuxième étage d’un immeuble cossu situé près du Trocadéro, à Paris. Aux murs, deux imposantes œuvres de Robert Combas, Saint Georges tout seul et le dragon (1993) et San Romano (1994). La réputation de Dominique Dutreix n’était donc pas une billevesée  : nous sommes bien dans le bureau d’un authentique collectionneur, discret mais pointu. Le président du groupe immobilier Coffim nous fait les honneurs de son Jean-Pierre Pincemin ( Sans titre , circa 1979), un des maîtres du mouvement Supports/Surfaces , qui déploie sur cette huile sur toile raffinement et subtilité dans le jeu des couleurs. Aux murs des trois étages occupés par l’entreprise, l’œil frise à la vue d’une Scène de maison close d’Émile Bernard, d’œuvres de Guy Ferrer, d’Hervé Di Rosa et d’une dizaine d’autres artistes reconnus. À 73  ans, le promoteur s’est aussi imposé comme un dénicheur de talents très avisé.   Le Boucher perdu À l’âge où les enfants s’amusent dans les cours de récré, il faisait son éducation artistique en suivant les traces de sa mère et de ses deux grands-mères, fidèles des ventes aux enchères et des grandes expositions, qui fréquentaient assidûment antiquaires et brocanteurs de tout poil.  À l’adolescence, Dominique Dutreix achetait son premier tableau, un portrait de femme d’époque Louis  XV en très mauvais état. Originaire du Limousin, il venait de débarquer…
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