Musée des Confluences, 86, quai Perrache, Lyon, tél. : 04 28 38 12 12, www.museedesconfluences.fr - Jusqu’au 12 mai 2019
«La collection n’est pas une accumulation d’objets, c’est un chemin. Ce n’est pas un but, c’est une manière de mieux se connaître», affirme Yves Develon. Cet amateur d’art vient de donner au musée des Confluences une partie de sa collection d’objets africains, rassemblés avec sa femme Ewa depuis près de cinquante ans. L’exposition présente une sélection de plus de soixante pièces, les plus emblématiques. Une grande statue Alusi du Nigeria accueille le visiteur. Cette imposante figure féminine, représentation d’une divinité de la nature, nous fait plonger dans l’intimité des collectionneurs. Dans une ambiance contemporaine et épurée, qui rappelle celle de l’appartement d’Yves et Ewa Develon, on retrouve l’histoire d’une passion partagée pour un continent et son art : depuis l’émouvante découverte des statuettes baoulés par ce psychologue, dans les années 1960, jusqu’à sa rencontre avec Ewa, architecte-designer. Ensemble, ils affinent leur regard et poursuivent leurs achats, avec notamment des pièces du Nigeria, réputées pour leur grande diversité stylistique et plus rares dans les collections d’art africaines. La volonté du couple ? Expliquer ce qui a fait l’esprit et la particularité de leur démarche, guidée par leur fascination pour le savoir-faire et la créativité des artistes africains, mais surtout par l’émotion esthétique que pouvait leur procurer une œuvre, parfois jusqu’au coup de foudre ! Comme pour ce masque idoma, l’un des plus beaux exemplaires connus. Un véritable décryptage psychologique de la collection et du moteur des collectionneurs. Pour pouvoir vivre leur passion, Ewa et Yves Develon ont d’ailleurs décidé d’ouvrir une galerie, puis deux, et de quitter leurs métiers respectifs. L’occasion pour eux d’interroger sur la notion de chef-d’œuvre qui, selon le couple, n’existe pas…