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Des pommes de chair et de sang

Publié le , par Philippe Dufour
Vente le 26 octobre 2018 - 13:00 (CEST) - 31, boulevard d'Alsace - 06400 Cannes

Une vacation consacrée aux arts du XXe siècle comme on les aime, très diversifiée, et qui affichait un résultat total de 670 500 €, avec plus de 98 % des lots vendus… Forte surtout  fait inhabituel   de pas moins de sept pièces signées de la main de Jean Fautrier, grand prêtre de l’art informel, dont six provenaient de...

Jean Fautrier (1898-1964), Sans titre (les pommes), 1944, technique mixte sur papier... Des pommes de chair et de sang
Jean Fautrier (1898-1964), Sans titre (les pommes), 1944, technique mixte sur papier marouflé sur toile, 22 x 27 cm.
Adjugé : 177 800 €

Une vacation consacrée aux arts du XXe siècle comme on les aime, très diversifiée, et qui affichait un résultat total de 670 500 €, avec plus de 98 % des lots vendus… Forte surtout  fait inhabituel   de pas moins de sept pièces signées de la main de Jean Fautrier, grand prêtre de l’art informel, dont six provenaient de la collection personnelle du galeriste parisien Mony Calatchi. En tête, couronnée par 177 800 €, une nature morte à la façon du peintre de l’ascèse, donnant à voir dans sa meilleure veine matiériste, quelques pommes d’un rouge sanglant ; datant de 1944, la toile s’insérait stylistiquement entre la célèbre série des «Otages» et le cycle des représentations d’objets modestes du quotidien de la seconde moitié des années 1940 (voir Gazette n° 35, page 36). D’une exécution plus traditionnelle, une Tête de jeune fille peinte sur soie, devait sa sérénité à Mai Trung Thu, ne dérogeant pas à son habituelle vision de la jeunesse vietnamienne, empreinte de tendresse. Elle était disputée jusqu’à 26 700 €. Venait ensuite une pièce mi-livre mi-objet d’art, nommée La Lune en rodage I. L’ouvrage se présentait sous la forme d’un volume in-4˚, plats de style japonais en carton et papier imprimé, dos de toile tissée, bande de soie brochée sur le plat supérieur avec titre légèrement estampé en noir ; et sur ce plat aussi, un relief métallique original de Gio Pomodoro. L’ouvrage édité en 1960 à Bâle, par Panderma, attirait 26 200 €. Tout aussi recherché, l’artiste d’origine japonaise Kumi Sugaï a passé une grande partie de sa vie à Paris ; il vouait une admiration sans borne à Joan Miró et Alexander Calder. Cela se confirme avec son Personnage, fixé à l’huile sur une toile tout en hauteur, datée de 1956, et signée avec une calligraphie. Pour cette silhouette caractéristique, il fallait compter 21 600 €. Quant à l’artiste chinois T’ang Haywen, il était aussi de la fête avec, par exemple, cette Composition en diptyque des alentours de 1970, une encre sur carton jauni qui s’échangeait contre 7 000 €. 

vendredi 26 octobre 2018 - 13:00 (CEST) - Live
31, boulevard d'Alsace - 06400 Cannes
Pichon & Noudel-Deniau (Azur Enchères)
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