Parmi les perles de cette vacation bibliophilique, des ouvrages évoquaient les grands photographes et dessinateurs de mode de la première moitié du XXe siècle.
Pour commencer, beaucoup de livres anciens se laissaient feuilletter, à commencer par un recueil qui devait passionner les urbanistes : l’Essai d’une table poléométrique ; ou amusement d’un amateur de plans sur les grandeurs de quelques villes par Charles-René de Fourcroy, édité à Paris par Dupain-Triel, en 1782. Cet in-4°, adjugé 10 065 €, contient le fruit des recherches de ce maréchal de camp et officier du génie, illustré d’une planche gravée, dépliante et aquarellée, permettant de visualiser les tailles des villes. Précisons qu’il s’agit du premier exemple d’une représentation graphique, ou par des figures géométriques proportionnelles, pour traduire et comparer des quantités. Mais le véritable gagnant de la dispersion, avec 14 260 €, était bien une série de trente tirages contacts au gélatino-bromure d’argent (10 x 16,5 cm), du grand photographe Erwin Blumenfeld, rassemblés vers 1960-1961. Ils sont présentés chacun en diptyque par l’artiste, pour la maquette de son livre My One Hundred Best Photos, publié à titre posthume en 1979. Pour rester dans cet univers, on évoquera le résultat de 8 822 € obtenu par le Journal des dames et des modes, soit 78 livraisons reliées de 1912 à 1914. Cette collection quasi complète (il manque le dernier numéro) offre un somptueux panorama de la mode du temps, avec les inoubliables illustrations de Georges Barbier, Léon Bakst, Bernard Boutet de Monvel, etc.