Collection Jacques Pellevet : un goût pour la Normandie et le Vietnam

Né en 1945 à Sancoins, dans le Berry, Jacques Pellevet arrive enfant à l’âge de 10  ans, en Normandie. C’est depuis ces terres qu’il fera rayonner la petite entreprise familiale Decharenton, fondée par son beau-père en 1931 à Flers, établissement qu’il rejoint en 1968. Lorsqu’il en prend la direction, en 1980, l’entrepreneur transforme la petite structure régionale de quarante ouvriers en une force nationale dans son secteur de fournitures pour automobiles et engins motorisés, dépassant rapidement les cinq cents collaborateurs. Les différentes acquisitions en Normandie se succèdent, la société disposant très vite de comptoirs à Flers, Argentan, Vire et Évreux, entre autres. L’homme, décédé en octobre 2022, a laissé derrière lui une véritable institution régionale, mais aussi une étonnante collection qui reflète ses goûts et sa curiosité  : Jacques Pellevet avait, en effet, suivi des cours au conservatoire de musique à Caen, un cursus qui se lit dans le choix de certaines œuvres – notamment La Leçon de musique (800/1  200  €) de Charles Pécrus (1826-1907)  – et d’instruments, comme le piano de concert Steinway  B211 (15 000/20 000 €), une viole de gambe (300/500 €) et deux harpes (1 000/ 2 000 € chaque) du XIX e   siècle. Conseillé par la galerie Apesteguy à Deauville, il avait acquis des œuvres de Mai-Thu , Bernard Buffet et Marie Laurencin. Normand de cœur et d’adoption,…