Pour le chapitre dédié à l’art islamique, ce sont les casques et les armes qui l’emportaient par leur esthétique.
Les casques «kulah khud» en acier en partie damasquiné d’or, assortis de leur camail, devaient faire forte impression au lever du jour, lorsque les armées indiennes se mettaient en marche ! Protection indispensable au combattant avec leur timbre semi-sphérique complété par une cotte de maille, ils prenaient aussi une dimension esthétique, ainsi qu’en atteste ce modèle fabriqué probablement dans le Pendjab du XVIIIe siècle. Il est sommé d’un porte-aigrette à décor de chevrons, dont la base forme une fleur, et porte un cartouche calligraphié dans une mandorle, qui peut se traduire ainsi : «Que ton visage soit protégé par ta foi». Sur le terrain des enchères, l’inscription a porté ses fruits, permettant à cet objet utile d’avancer à 22 100 €. Un autre casque de la même époque mais iranien (h. 25 cm) offrait ses services à 14 950 €, faisant arme égale avec un sabre «shamshir» (l. 94 cm) fabriqué en Grèce ou dans les Balkans vers 1820. Originaire de Perse, l’arme blanche s’est répandue dans tout l’Empire ottoman. Sa larme fortement incurvée en faisait un instrument redoutable, capable de délivrer un coup de coupe dévastateur !