Deux univers se côtoyaient, illustrés le premier par Cícero Dias, un peintre d’origine brésilienne, et le second par l’ébéniste Pierre Chapo.
En 1940, date autour de laquelle l’œuvre proposée, Le Carnaval, a vu le jour, son auteur vit à Paris depuis trois ans. Cícero Dias, artiste né au Brésil, a déjà eu une vie bien remplie à Rio de Janeiro, où, après l’École des beaux-arts, il a fréquenté et exposé avec toute l’avant-garde (voir l'article Cicero Dias au carnaval brésilien de la Gazette n° 37, page 134). Dans la capitale française, ami des surréalistes et surtout familier de Pablo Picasso, il allie ces deux influences dans des toiles éclatantes de couleurs, à l’image de notre composition (60 x 81 cm), partie à 51 680 €. Côté design, on commençait avec un mobilier sorti des ateliers de Pierre Chapo, comportant huit pièces en orme, un canapé, un fauteuil, une table et cinq tabourets (modèle «S31A»), un ensemble aux lignes douces vendu 13 830 €. Le Danois Christian Fjerdingstad, lui, a été l’un des plus importants rénovateurs de l’orfèvrerie au XXe siècle ; en 1925, le voici à Paris, où il devient le responsable de la création de la maison Christofle. De cette époque, datait ici un important coffret moderniste en argent, avec charnière, prise et base en palissandre entouré d’écaille, intérieur gainé de parchemin, dûment signé du cachet (poids brut : 3 560 g, 10 x 26,5 x 31 cm). L’objet était adjugé 11 600 €. Et à 11 500 € brillait aussi Carla, un imposant bronze à patine vert antique par Jean-Philippe Richard (h. 171 cm), daté «2003» et justifié «4/8», avec le cachet du fondeur Strassacker.