Le visage de Bouddha, sculpté sous les Wei, obtenait la première place, devant une tabatière du XVIIIe siècle.
Cette tête de bouddha, gratifiée d’un résultat à 112 500 €, date de la dynastie Wei (386-557), une époque où de vastes grottes sanctuaires ont été creusées à Yungang, puis à Longmen, pour accueillir des sculptures et des peintures bouddhiques. La doctrine, sans doute introduite en Chine au début de l’ère chrétienne, a fait son chemin depuis l’Inde par les routes de la Soie, s’imposant peu à peu grâce à ses valeurs égalitaires, appréciées pendant les périodes troublées qui ont suivi la chute des Han. En l’adoptant comme religion d’État, les Wei ont favorisé la diffusion du bouddhisme, alors encore en concurrence avec le taoïsme. Un autre visage était remarqué, à 19 375 € : celui évoqué par un masque dan de Côte d’Ivoire. De type royal, dit «go ge», il conserve encore sa coiffe particulièrement élaborée (23 x 41 cm, voir l'article Sous le regard des Dans et d'un bouddha de la Gazette n° 35, page 95). La surprise venait d’une tabatière façonnée vers 1750 par un orfèvre ne nous ayant laissé que ses initiales, «LB». Estimée au plus haut à 5 000 €, elle était propulsée à 51 250 €, en raison de sa qualité et de la modernité de son décor illusionniste, le charmant objet imitant un panier d’osier contenant des cerises (4,5 x 6,5 x 5 cm). Tissée vers 1710, en soie, laine et fils de métal, une tapisserie bruxelloise de Peter Van den Hecke était saluée à hauteur de 19 375 € pour son bel état de conservation et la fraîcheur de ses coloris, permettant d’apprécier son sujet : un marchand de vins goûtant son dernier millésime.