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Benoit Sapiro revisite les avant-gardes

Publié le , par Maïa Roffé

Fondateur de la galerie et des éditions Le Minotaure, le marchand d’art met en lumière des artistes méconnus d’Europe centrale et de l’Est, et relit aujourd’hui l’histoire de la modernité à l’aune du biomorphisme.

Benoit Sapiro Benoit Sapiro revisite les avant-gardes
Benoit Sapiro
©Archives Galerie Le Minotaure
Vous avez longtemps été l’assistant du critique d’art Georges Boudaille. Que vous a apporté cette expérience à ses côtés ? Il a été une sorte de mentor pour moi. C’était un homme exceptionnel, un aventurier qui défendait les peintres abstraits dans les Lettres françaises , l’auteur du premier catalogue raisonné de Picasso. Ma culture, au-delà de mes parents, vient de lui. J’ai fait mon apprentissage de l’art moderne en classant sa bibliothèque, puis j’ai organisé avec lui des ventes aux enchères d’art contemporain chez Perrin, à Versailles. Ça m’a propulsé. À  sa mort en 1991, j’ai continué à monter des ventes à Drouot. Mais, pour moi, l’hôtel des ventes représente une sorte d’abattoir géant, une accumulation de marchandises dans une salle, à l’opposé de ce dont je rêvais. De quoi rêviez-vous alors, à 25 ans ? De ce que je fais aujourd’hui, mais peut-être pas sous cette forme. Je ne voulais pas faire du commerce, je voulais du sens. J’ai mis du temps à comprendre que l’un ne va pas sans l’autre. Il a fallu apprendre, et j’ai mis des années à pouvoir vivre de ma passion. Expert à  la Compagnie nationale des experts, je suis membre du bureau du Comité professionnel des galeries d’art depuis sept ans, dont j’ai corédigé…
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