La célèbre enseigne née sous la Restauration fait l’objet d’une nouvelle étude, fruit d'années de recherche. Un ouvrage important, appelé à faire date et référence dans l’histoire des arts décoratifs.
Le nom fait son apparition à la fin des années 1960 dans les catalogues de vente, tout d’abord en France puis à l’étranger. Au cours des deux décennies suivantes, les œuvres portant la marque «Escalier de cristal» se font plus nombreuses, notamment dans les ventes art nouveau . Il est vrai que de nombreuses pièces sont associées à une deuxième griffe dont la cote s’envole dans les années 1970-1980, celle d’ Émile Gallé (1846-1904). D’autres se rattachent au domaine spécifique de la céramique japonisante, qu’il s’agisse d’objets décoratifs ou d’éléments de services de table. L’enseigne apposait sa signature de différentes manières. Simplement libellée «Escalier de cristal», celle-ci pouvait être gravée sur le verre ou dans le bronze d’une monture, peinte au pochoir ou imprimée sur la terre. L’indication de la provenance de l’objet pouvait aussi être signifiée par une étiquette, circulaire ou rectangulaire, de dimensions variables, mentionnant la raison sociale et l’adresse de l’établissement. L’usage de cette étiquette n’était pas toujours commercial. Il arrivait en effet qu’elle soit apposée de manière à occulter l’identité de l’exécutant, qu’il s’agisse d’un artiste ou d’une manufacture. Tel est le cas par exemple d’un grand plat d’ornement en faïence de Gallé, acquis par le musée d’Orsay le 10 mai 1982 chez Christie’s à Genève. À la fin des années 1980, alors que se multiplient les témoignages du degré de perfection atteint par ses montures – l’une des plus spectaculaires étant…
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