Le collectionneur belge Anton Herbert, référence respectée en matière d’art contemporain, est décédé le 7 décembre dernier à l’âge de 83 ans.
Bien connu dans le milieu de l’art minimal et conceptuel, il s’était emparé de ce segment, avec sa femme Annick, bien avant que le marché ne s’y intéresse. Dès 1973, le couple achète une pièce de Carl Andre et des dessins de Sol LeWitt. Suivront Lawrence Weiner et Daniel Buren, des artistes mais aussi des amis appréciés. La collection s’étendra à Marcel Broodthaers, Martin Kippenberger, John Baldessari, Bruce Nauman ou encore Gerhard Richter. Anton Herbert tenait de son père, Tony, cette passion de l’art. Lui s’était passionné pour les expressionnistes flamands et avait collectionné, entre autres, Constant Permeke et Rik Wouters ; des œuvres qu’Anton reçoit en partie en héritage à sa mort, en 1959. Mais le couple s’éloignera toutefois de cette voie, après un déclic en 1968 à l’exposition de Marcel Broodthaers au Palais des beaux-arts de Bruxelles. Anton et Annick Herbert décideront, quelques années plus tard, de créer un lieu pour présenter leur collection : en juin 2013, la Herbert Foundation ouvrait ses portes à Gand. Elle perpétuera désormais l’œuvre d’Anton.