En proclamant que les masques et fétiches de nos musées pourraient retourner en Afrique, Emmanuel Macron a touché à un tabou absolu : l’inaliénabilité des collections publiques. Sa déclaration a pu paraître lancée à l’emporte-pièce, elle n’est pas sans précédent.
On pourrait citer les cas de la Vénus hottentote, des têtes maories, des œuvres confrontées à la spoliation nazie ou des manuscrits coréens. Décrivant des protocoles et rites funéraires de la cour sous la dynastie Joseon, 297 volumes remontant au XVIIIe siècle, certains enluminés, avaient été pillés lors d’une expédition punitive en 1867 par les marins français, avant qu’ils n’incendient la bibliothèque royale de Kangwha. En 2010, à Séoul, Nicolas Sarkozy a consenti à leur retour. En 1993, François Mitterrand avait ouvert…
com.dsi.gazette.Article : 23621
Ce contenu est réservé aux abonnés
Il vous reste 85% à lire.