Il s’agissait de la seconde dispersion de peintures provenant de la collection personnelle de Michel Seuphor (1901-1999), avec un fort accent flamand exprimé notamment par cette toile de Jozef Peeters (1895-1960). Il était en effet logique que l’historien de l’abstraction né à Anvers (voir article de la Gazette no 12 du 29 mars, page 80) possède des œuvres de ceux ayant porté ce mouvement. Cette Peinture no 1 avait toute sa place dans cet ensemble, d’autant qu’elle est datée de 1923, soit du tout début de l’aventure de Peeters avec l’art abstrait. Des formes géométriques cercles, rectangles, triangles nées d’aplats colorés y dansent sur un fond sombre et emportaient 104 000 €. Une pièce rare au pedigree parfait qui offrait à son auteur, fondateur de la revue De Driehoek («Le Triangle») avec l’écrivain Edgar du Perron, un record mondial (source : Artnet). En revanche, pas de réussite pour les deux Piet Mondrian (1872-1944), Portrait d’un vieillard et Paysage près d’Amsterdam, mais à leur décharge, il s’agissait d’œuvres figuratives de jeunesse. D’autres signatures ayant rallié ce concept novateur s’avançaient encore : celle de l’Allemand Adolf Richard Fleischmann (1892-1968), dont la Composition ovale vers 1957 était accrochée à 9 100 €, ou celle du Néerlandais Paul Van Hoeydonck (né en 1925), dont une Composition des années 1950-1960 retenait 15 600 €. Ce second volet de la collection recevait en tout 650 000 €.