Après la Révolution, Bernard d’Agesci rêvait d’un musée populaire pour sa ville de Niort. Deux siècles plus tard, l’institution repense sa politique culturelle dans l’esprit ouvert de cet artiste pédagogue.
«À quoi sert un musée ?» Provocante, la question de Laurence Lamy, directrice du musée Bernard-d’Agesci à Niort (Deux-Sèvres), trahit une douce révolution. Celle qu’elle mène au sein d’une institution ouverte en 2006 dans l’ancien lycée de jeunes filles Jean Macé, en quête de son identité depuis le regroupement de trois collections hétérogènes, autrefois à l’hôtel de ville. La directrice referme le chapitre de l’étude et de la réflexion, ouvert il y a cinq ans, pour passer à l’action et transformer ce trésor méconnu. Madame Adélaïde en Diane de Jean-Marc Nattier, le Portrait en pied de Louis XV par Louis-Michel Van Loo, la Marquise de Maintenon attribuée à Pierre Mignard, la faïencerie d’art de Parthenay, l’exceptionnelle collection d’art islamique du XIII e au XIX e siècle, les fossiles d’ammonites et autres mollusques marins datant d’environ 165 millions d’années, ou encore une basse de lyre de quinze cordes du XIX e siècle ayant appartenu à la prestigieuse collection du luthier et compositeur Auguste Tolbecque (1830-1919) : le fonds se montre aussi riche qu’ignoré, aussi surprenant qu’hétérogène. «Quand je suis arrivée en 2012, ce musée ressemblait…
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