Le grand rénovateur des arts du feu nancéien attirait sans peine 21 250 € pour un vase sur talon, au profil rare. L’épreuve en verre fumé brun s’élève sur une base légèrement renflée et côtelée, alors que son col a été pincé à chaud sur son pourtour (h. 23,5 cm, diam. du col 24 cm). Cette fois, les thèmes choisis par Émile Gallé sont tirés de la faune et la flore sous-marines ; poissons et anémones forment un décor tournant réalisé aux émaux polychromes, posés en grande partie sur des feuilles d’or et d’argent, dont les éclats sont obtenus par la technique de l’inclusion de surface à chaud. Signalons que le musée d’Orsay conserve un projet, au crayon et à l’aquarelle, très proche de cette création. De Louis Majorelle, une bibliothèque en noyer nervuré, mouluré et sculpté et placage de noyer, du modèle dit «Pavillon de Marsan» (une variante de celui des «Algues») renfermait 18 750 €. Exécutée vers 1906-1908, elle est constituée d’une partie centrale, surmontée d’une grande niche, ouvrant par deux portes vitrées ; les parties latérales reçoivent chacune un vantail bombé au décor d’algues (236 x 203 x 50 cm). Avançons dans le siècle avec Jean Perzel, auteur d’un luminaire nommé «32», car présenté au Salon des artistes décorateurs de 1932, qui brillait à 8 750 €. D’une édition datée vers 1935, ce lampadaire moderniste à éclairage semi-indirect, en métal nickelé-cuivré (h. 186 cm), se signale surtout par ses trois vasques d’origine en verre dépoli et de diamètres différents.