L’art déco sur les ailes d’un oiseau de paradis dans un appartement parisien

La résidence parisienne de ce collectionneur suisse était aménagée avec un goût très sûr, celui pour l’époque art déco et ses courtes décennies prolifiques. Peu d’œuvres, mais toutes de la plus grande justesse, signées notamment Clément Mère, Albert Cheuret, Paul Dupré-Lafon et Bernard Boutet de Monvel . Un quatuor de grand niveau pour des pièces attendues dans les hauteurs  ! Argus , dessiné et façonné par Cheuret, indique le chemin avec ses ailes déployées en albâtre. De l’art déco, le créateur a retenu la stylisation des formes voire la géométrisation et le goût pour l’animal –  celui-ci étant l’une des sources d’inspiration les plus fécondes du moment. L’artiste voue une affection particulière aux oiseaux  : hérons, rapaces, hiboux, cigognes… il les adopte tous. Ici, il a choisi la majesté d’un oiseau de paradis. Son autre spécificité est l’association de deux matériaux, le bronze et l’albâtre, le second ayant été préféré aux verres colorés de l’art nouveau, pour son aspect décoratif et surtout pour sa capacité à diffuser la lumière. Le traitement sculptural de cette pièce laisse transparaître la formation initiale du décorateur et invite à pénétrer…