Monory et la folie du monde

Sur sa toile d’origine, cette grande composition (114 x 162 cm) de Jacques Monory (1924-2018), Les Premiers Numéros du catalogue mondial des images incurables, 1973, prend le chemin des enchères mardi 15, salle 6 à Drouot sous le marteau d’Elsa Marie-Saint Germain. Elle est attendue à 30 000/35 000 € et est conservée depuis plus de trente ans chez le même propriétaire. C’est parce qu’il n’arrivait pas à saisir la réalité des choses que Monory s’est tourné vers le monochrome, le bleu notamment. Inspirées par le cinéma, la télévision ou même sa propre vie, ses œuvres mettent en scène un monde violent, absurde et illusoire. Cette peinture résonne particulièrement en cette période où les sorties sont encore sous contrôle…

Fleuron de cette dispersion, une paire de gouaches de Hans Bol, L'Ânesse de Balaam et Le Bon Samaritain, est estimée 80 000/120 000 € et a figuré en couverture de La Gazette n° 43 (page 6). Sans transition, on passe à une toile de 1973 de Jacques Monory, Les Premiers Numéros du catalogue mondial des images incurables (30 000/35 000 €), à un bronze à patine brune d'Antoine-Louis Barye illustrant Thésée combattant le Minotaure (fonte posthume de Barbedienne, 12 000/15 000 €), un dessin à l'aquarelle de Clovis Trouille, May Borden-Turner représentée en écuyère (10 000/12 000 €) et un Chimpanzé marchant en bronze à patine noire (cire perdue de Valsuani) d'Auguste-Nicolas Trémont (12 000/15 000 €).