Papouasie - Nouvelle-Guinée : masque de la vallée de la Yuat
Ce masque rappelle ceux importés par les groupes habitant la vallée de la Yuat, servant d’éléments ornementaux aux flûtes sacrées.

Estimation : 15 000/20 000 €
Visage long et étroit, front étiré jusqu’à la base de la coiffure, nez aquilin, arcades sourcilières marquées, narines relevées, yeux percés disposés à l’oblique, lèvres fines et bouche laissant apparaître deux rangées de dents acérées… l’iconographie de cet objet est atypique et rares sont les traces écrites qui pourraient nous éclairer sur sa fonction. Il s’apparente aux bouchons de flûtes sacrées des Wusear de la Yuat River, dans la région du Bas Sépik, en Papouasie - Nouvelle-Guinée. Le masque surmodelé était assemblé sur un cadre de fibres de bois tressées, incrusté de coquillages, parfois orné de dents de phacochère, et fixé sur des bambous à deux trous. Utilisées comme caisses de résonnance plus que comme instruments de musique à proprement parler, les flûtes sacrées étaient jouées lors de rites d’initiation des jeunes garçons, et symbolisaient les voix d’esprits féminins. Très peu de ces objets ont été conservés. Le nôtre, acquis auprès de la galerie américaine Michael Hamson, n’a donc pas encore livré tous ses mystères. Il côtoie dans cette même collection une pagaie de danse buka des îles Salomon (3 500/5 000 €), un appuie-nuque tonga (3 500/6 500 €), un hameçon en pierre polie (2 500/4 000 €) et une figure moai tangatanga de l’île de Pâques (7 000/10 000 €).