D'après Louis-Simon Boizot (1743-1809) Lot n° 185

"L'étude" et "Le Philosophe" Paris, époque Louis XVI, vers 1785 Bronze patiné et doré H. 31 cm, L. 36 cm, P. 11 cm Ces bronzes, remarquables de distinction, furent exécutés d'après les figures intitulées La lectrice ou L'Etude et Le Philosophe créées en 1776 par Louis-Simon Boizot pour la Manufacture de Sèvres dont il était directeur de l'atelier de sculpture depuis 1773. Les modèles en plâtre sont toujours conservés aujourd'hui dans les collections de la Manufacture (fig. 1 et 2). Au cours de cette période, Boizot donna à maintes reprises des modèles aux plus importants fondeurs, ciseleurs et doreurs de son temps, collaborant en particulier avec Pierre Gouthière (1732-1813, maître doreur-ciseleur en 1758), Pierre-Philippe Thomire (1751-1843, maître fondeur en 1772) et surtout François Rémond (1747-1812, maître doreur en 1774). Les modèles de L'Etude et du Philosophe furent exploités aussi bien directement par Sèvres qui les diffusa sur des socles ou comme ici montés sur des lampes à huile antiques en bronze patiné et doré. Rémond les exécuta en bronze pour le compte du marchand mercier Daguerre à partir de 1783. C'est probablement ce même Daguerre qui eut l'idée d'utiliser ces modèles avec variantes pour des pendules ou encore des chenets. Un dessin aquarellé datable vers 1785, illustrant une cheminée et sa garniture, conservé à Paris, au Musée des Arts Décoratifs et attribué à Thomire, montre précisément la figure du Philosophe montée sur une "lampe antique" (fig. 3). Plusieurs paires de ces "lampes" en bronze patiné et doré sont aujourd'hui répertoriées. L'une d'entre elles, similaire à la nôtre, est conservée au J. Paul Getty Museum à Malibu (fig. 4). Une seconde fit partie des nombreux bronzes acquis à Paris par la famille impériale russe au XVIIIe siècle, appartenant aujourd'hui aux collections du palais de Pavlovsk. Un portrait de la tsarine Elisabeth Alexeievna (1779-1826), femme d'Alexandre 1er, par Jean-Laurent