LE VENTRE DE PARIS Vers 1987
Huile sur toile
250 x 200 cm
Provenance
Collection particulière
Exposition
Paris, Trianon de Bagatelle - Bois de Boulogne, 18 septembre-1er novembre 1987, Mihail Chemiakin, reproduit en couverture du catalogue et sur l'affiche (fig. 1)
La référence littéraire du titre de l'oeuvre interpelle et singularise ce tableau dans l'OEuvre de l'artiste dont la première série de Carcasses fut exposée à Saint-Pétersbourg en 1967. Il les a décliné en peintures, en sculptures ou en lithographies. S'il s'inscrit formellement dans la tradition millénaire des représentations de boeuf écorché, il leur fait porter un discours philosophique comme s'il s'agissait de Vanités.
Ici, la composition est classique. L'anatomie de la carcasse de boeuf ouverte en deux est précise. Les rognons peints en noir et en relief ressortent au milieu des parties molles jaunes et des muscles rouges.
Par effet de texture, la peau blanche, qui dessine un cerne épais sur le fond noir, semble littéralement se détacher de la chair. De part et d'autre, figurent en trompe l'oeil deux dessins représentant, à gauche, un homme chargeant la bête sur son dos ; à droite, la carcasse ouverte qu'il retient par les pattes. Notre tableau montre l'atelier de l'artiste.
C'est l'esprit de Rabelais et de Goya que cherche à faire revivre Mihaïl Chemiakin à travers ses Carcasses. Les morceaux de viande crus ou cuits suspendus dans son atelier parisien, où il s'est installé en 1970, sont peints et photographiés (fig. 2). Ils évoquent cet univers de la boucherie et de la charcuterie qu'il retrouve chez
Zola dans Le Ventre de Paris, roman éponyme de la série présentée à Bagatelle en 1977. Notre tableau est reproduit sur l'affiche de l'exposition (fig. 1).
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