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Lot n° 1

Hyacinthe RIGAUD Perpignan, 1659 - Paris, 1743 Portrait...

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Hyacinthe RIGAUD Perpignan, 1659 - Paris, 1743 Portrait de Paul-François de Galluccio, marquis de L'Hôpital Huile sur toile Annotée 'le Mis de / l'Hopital / peint par Hyte / Rigaud 1758' au verso Portrait of Paul-François de Galluccio, marquis de L'Hôpital, oil on canvas, by H. Rigaud 81,50 x 65 cm (32,09 x 25,59 in.) Provenance : Inscrit à la date de 1738 dans les livres de comptes de Rigaud pour la somme de 600 livres ; Resté dans la descendance du modèle jusqu'à nos jours Bibliographie : Joseph Roman, 'Le Livre de raison d'Hyacinthe Rigaud', Paris, 1919, p. 216 Hélène Guicharnaud, " Testament et inventaire après-décès de Jean de Boullogne, intendant et contrôleur général, et de Catherine de Beaufort, son épouse ", in 'Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France', 1988, p. 172, note 6 Arnaud de Maurepas et Antoine Boulant, 'Les Ministres et les ministères du siècle des Lumières (1715-1789), étude et dictionnaire', Paris, 1996, p. 326-329 Anne-Lise Desmas, " Portraits de Français sculptés à Rome par un Français, Pierre de l'Estache entre 1720 et 1750 ", in 'Gazette des Beaux-Arts', 2002, t. CXL, p. 338-340 Ariane James-Sarazin, 'Hyacinthe Rigaud (1659-1743)', thèse de doctorat, Paris, Ecole pratique des hautes études, 2003, cat. I, n° 1180 Thierry Claeys, 'Dictionnaire biographique des financiers en France au XVIIIe siècle', Paris, 2011, t. I, p. 317 Stéphan Perreau, 'Hyacinthe Rigaud. Catalogue concis de l'œuvre', Sète, 2013, n° *P.1420 Ariane James-Sarazin, 'Hyacinthe Rigaud 1659-1743. II. Catalogue raisonné', Dijon, 2016, p. 528, n° *P. 1504 Commentaire : Resté dans la descendance de son modèle jusqu'à nos jours, cet important portrait du marquis de l'Hôpital, mentionné dans le livre de comptes de Hyacinthe Rigaud à la date de 1738 et inédit, est une magnifique redécouverte. Paul François de Galluccio, dit marquis de l'Hôpital (1697-1776), marquis de Châteauneuf-sur-Cher (Berry), chevalier des ordres du roi (1753), du Mont-Carmel et de Saint-Lazare, ainsi que de l'ordre de San-Gennaro à Naples (1746), fit une belle carrière dans les armes : cornette au régiment Royal-Étranger-Cavalerie (1712), aide de camp du comte de Beauvau, son parent, mousquetaire du roi (1713), enseigne au régiment des Gardes françaises (1716), puis des gendarmes de la Garde avec commission de mestre de camp de cavalerie (1719), maître de camp d'un régiment de dragons (1725), brigadier (1734), inspecteur de la cavalerie et des dragons (1er octobre 1738), maréchal de camp (1739), lieutenant général des armées du roi (1745), puis maréchal de camp en 1739, premier écuyer de Mesdames Henriette et Adélaïde (1750). Louis XV le nomma ambassadeur de France à Naples auprès du roi des Deux-Siciles en juillet 1739. Sur le chemin de Naples, il s'arrêta à Rome " au printemps 1740, suffisamment longtemps pour laisser à un sculpteur [Pierre de L'Estache], la possibilité de réaliser un buste en terre ", qui servit à la création du buste en marbre aujourd'hui conservé au musée Jacquemart-André. De retour en France en 1751, il fut envoyé en 1757 comme ambassadeur en Russie. En 1736, il avait épousé Élisabeth Louise de Boullongne (1721-1767), fille du financier Jean de Boullongne, relation proche de Rigaud qui fit son portrait en 1735 (cf. A. James-Sarazin, op. cit., 2016, t. 2, p. 520-521, n° P.1479) et petite-fille du peintre Louis de Boullongne (également peint par son confrère et ami Rigaud en 1730, cf. ibid., 2016, t. 2, p. 506-507, n° *P.1449). Une comparaison avec d'autres portraits connus du marquis de l'Hôpital tels que celui peint par Louis Tocqué vers 1757 à Saint-Pétersbourg, gravé par Johann Christoph Teucher ou encore le marbre de Pierre de L'Estache (1740, Paris, musée Jacquemart-André) ne laisse aucun doute sur l'identité du modèle peint ici par Rigaud. Nous retrouvons dans ce portrait tous les ingrédients qui firent le succès de Hyacinthe Rigaud, l'un des principaux portraitistes du règne de Louis XIV : carnations très justes, regard doté de la petite humidité blanche caractéristique au ras des paupières, travail dans la pâte pour rendre les éclats lumineux sur le métal de la cuirasse, effiloché caractéristique du beau nœud noir dont on retrouve l'esprit dans une étude dessinée de Rigaud (cf. ibid., 2016, t. 2, p. 596, n° D. 21), sensibilité aiguë dans le rendu des textiles (satiné de l'écharpe blanche nouée à la ceinture, ruban de velours gris de la chevelure, etc.). En 1738, le portraitiste, fort de ses nombreuses années de carrière, semble toutefois s'inspirer de la manière de la jeune génération, et plus particulièrement de Jean-Marc Nattier, qui le fréquenta, tant dans la palette, avec les lointains bleus-roses, que dans l'aspect quasi poudré du teint et de la perruque. Les insignes des ordres du roi ont été rajoutés par un autre artiste, après la mort de Rigaud (1

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