• Emmanuel CHABRIER. 2 L.A.S., janvier-juillet 1892, au compositeur Victorin Joncières ; 3 pages in-12, la 2e avec adresse au dos. [92-3 et 92-80]
Sur le dur labeur des musiciens, alors qu’il travaille à Briséïs. [La Membrolle] 6 janvier… Il est « en train de terminer le second acte de mon affaire avec Mendès. Et c’est duriuscule au jour d’aujourd’hui de faire un chef d’œuvre. En tous cas, on devrait en faire, car on y met le temps ; les poëtes font un sonnet en 6 mois, les musiciens un opéra en 6 ans, il n’y a que ces sacrés peintres, ces Duez et autres Gervex qui trouvent le moyen d’en huiler pour des tas d’argent ; oh ! on ne pourra pas dire de nous autres que nous volons le pauvre monde, et en vlà un métier ! Échinez-vous comme, après tout, a dû le faire Gounod, pour être traité de chienlit à 74 ans, ainsi que Thomas, qu’on ne discute même plus et pour qui les épithètes manquent ! Et tout de même, le pauvre Faust commence à porter sa casquette de travers ; et le M. de Mignon qui traîne un sale accordéon est lui aussi bien déjeté ! Alors, car je viens de citer deux œuvres maîtresses, voyez quelle vieillesse nous nous réservons ! »… – Gare St Lazare 3 juillet, après l’échec de Joncière à l’Institut : « Je vous plains de tout mon cœur [...] quand la déveine est q.q. part, elle y est bien. [...] je vous assure que je suis fort péniblement impressionné... puis les enfants aussi, si fiers de leur père, enfin, enfin ! »...
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