CONDITIONS DE VENTE PARTICULIÈRES suite à la COVID-19 :
La capacité d’accueil de l’Hôtel Drouot et de Kâ-Mondo sera déterminée avec précision le jour de la vente en fonction des mesures gouvernementales actualisées.
DROUOTLive
Tout intéressé pourra s’inscrire sur https://www.drouotonline.com/ afin de suivre notre vente en Live et enchérir pendant la vente.
L’adjudicataire via cette plateforme devra s’acquitter, en sus, des frais d’utilisation de la plateforme de 1,5% H.T., soit 1,8% TTC (ainsi 26% TTC + 1,8% TTC).
La vente se fera expressément au comptant.
Aucune réclamation ne sera recevable dès l’adjudication prononcée, les expositions successives ayant permis aux acquéreurs de constater l’état des objets présentés.
L’adjudicataire sera le plus offrant et dernier enchérisseur, et aura pour obligation de remettre ses nom et adresse.
Il devra acquitter, en sus du montant de l'enchère, par lot, les frais et taxes suivants : 26% TTC (soit 24,64% H.T. (TVA 5,5%) pour les livres, et 21,66% H.T. (TVA 20%) pour tout autre lot).
Paiement :
La vente est faite au comptant et conduite en euros.
Le paiement doit être effectué immédiatement après la vente. MERCI DE PRIVILÉGIER LES REGLEMENTS PAR VIREMENT ou CARTE BLEUE sur notre site internet, afin d'éviter tout contact.
L’adjudicataire pourra s’acquitter du paiement par les moyens suivants :
– en espèces : jusqu’à 1 000 euros frais et taxes compris pour les ressortissants français et professionnels, jusqu’à 15 000 euros frais et taxes compris pour les ressortissants étrangers sur présentation de leurs papiers d’identité.
– par virement bancaire.
– par carte bancaire (sauf American Express).
KÂ-MONDO n’accepte pas les chèques.
Défaut de paiement : À défaut de paiement du montant de l’adjudication et des frais, une mise en demeure sera adressée à l’acquéreur par lettre recommandée avec avis de réception. À défaut de paiement de la somme due à l’expiration du délai d’un mois après cette mise en demeure, il sera perçu sur l’acquéreur et pour prise en charge des frais de recouvrement un honoraire complémentaire de 10 % du prix d’adjudication, avec un minimum de 250 euros.
L’application de cette clause ne fait pas obstacle à l’allocation de dommages et intérêts et aux dépens de la procédure qui serait nécessaire, et ne préjuge pas de l’éventuelle mise en œuvre de la procédure de folle enchère régie par l’article L 321-14 du Code de Commerce.
Tous les frais engagés supplémentaires pour que l’opérateur de vente puisse obtenir le règlement après l’adjudication, au-delà des frais légaux, seront à la charge de l’adjudicataire qui seront à régler en sus de son bordereau d’adjudication Dans le cadre de la procédure de folle enchère, la maison de ventes se réserve de réclamer à l’adjudicataire défaillant le paiement de la différence entre le prix d’adjudication initial et le prix d’adjudication sur folle enchère, s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères.
La maison de ventes KÂ-MONDO se réserve la possibilité de procéder à toute compensation avec les sommes dues à l’adjudicataire défaillant. De même la maison de ventes KÂ-MONDO se réserve d’exclure de ses ventes futures tout adjudicataire qui n’aura pas respecté les présentes conditions de vente.
Dès l’adjudication prononcée les achats sont sous l’entière responsabilité de l’adjudicataire.
Les précisions concernant l’aspect extérieur, plis, mouillures et rousseurs diverses, les dimensions des lots et leur état ne sont données qu’à titre indicatif. En effet, les lots sont vendus en l’état où ils se trouvent au moment de l’adjudication.
Aucune réclamation concernant l’état des lots ne sera admise une fois l’adjudication prononcée.
Aucun lot ne sera remis aux acquéreurs avant l’acquittement de l’intégralité des sommes dues.
En cas de contestation au moment des adjudications, c’est-à-dire s’il est établi que deux ou plusieurs enchérisseurs ont simultanément porté une enchère équivalente, soit à haute voix, soit par signe, et réclament en même temps cet objet après le prononcé du mot « adjugé », ledit objet sera immédiatement remis en adjudication au prix proposé par les enchérisseurs et tout le public présent sera admis à enchérir à nouveau.
Les éventuelles modifications aux conditions de vente ou aux descriptions du catalogue seront annoncées verbalement pendant la vente et notées sur le procès-verbal.
Les photos présentées au catalogue sont à titre indicatif et ne sont pas contractuelles.
Tout lot pourra être descendu au Magasinage de l’Hôtel Drouot, à l'entière discrétion de la maison de ventes et du commissaire-priseur, notamment les lots de grandes dimensions ou d'un poids important, ce qui engendrera des frais de stockage aux frais de l’acquéreur.
Contact et informations :
Magasinage Hôtel Drouot. 6 bis, rue Rossini, 75009 Paris.
L'étude Kâ- Mondo ne procédera à aucun emballage ni envoi.
Une liste de transporteurs vous sera adressée avec votre bordereau, pour information. L’acheteur est libre de faire appel à toute société de transport de son choix.
GARANTIE : Tous les objets, modernes ou anciens, sont vendus sous garantie des commissaires-priseurs, et s’il y a lieu, de l’expert qui les assistent, suivant les désignations portées au catalogue, et compte tenu des rectifications annoncées au moment de la présentation de l’objet et portées au procès-verbal. Une exposition préalable permettant aux acquéreurs de se rendre compte de l’état des biens mis en vente, il ne sera admis aucune réclamation une fois l’adjudication prononcée, notamment pour les restaurations d’usage, constituant une mesure conservatoire, les petits accidents, les taches ou déchirures, l’état sous la dorure, les peintures ou les laques. Les dimensions, poids et calibres ne sont donnés qu’à titre indicatif, et n’engagent pas la responsabilité des commissaires-priseurs. Conformément à l’article L321-7 du Code de commerce, les actions en responsabilité civile engagées à l’occasion des prisées et des ventes volontaires et judiciaires de meubles aux enchères publiques.
De la même manière, tous les lots doivent être réglés par l’acquéreur après la vente comme indiqué au début des conditions générales. Tout achat dépassant le seuil demandant l’obligation d’une obtention d’un certificat de bien culturel pour l’exportation ne remet pas en cause la vente et l’acquéreur devra régler son achat quoiqu’il en soit.
Nous avons demandé un certificat de bien culturel pour les lots 1 (Pierre Paul Rubens), 4 (Simon Vouet) et 5 (Atelier d’Eustache Le Sueur). Si ces lots ne reçoivent pas leur certificat, la vente sera due et l’étude Kâ-Mondo ne sera aucunement responsable des décisions de la Direction des Musées de France comme pour les autres lots qui pourraient faire l’objet d’une demande suite à l’adjudication.
Lot n° 0
Les Thomas du Fossé de Bosmelet
Trois noms... Lot 0
Les Thomas du Fossé de Bosmelet
Trois noms
Celui d'une famille et de deux domaines ou l'histoire d'un précieux patrimoine normand
Pascal Pradié, Abbaye Saint-Wandrille
Les principales informations concernant l'origine de la famille Thomas proviennent de deux sources : les archives familiales (Archives départementales Seine-Maritime 10 J) et les Mémoires de Pierre Thomas, sieur du Fossé (F. Bouquet, Rouen 1876, 4 volumes).
Les origines de la famille Thomas ...
Les premières mentions des Thomas, originaires de Blois, apparaissent avec Gentien Thomas, premier du nom, vers 1490, pendant le règne du roi Charles VIII, ce prénom de Gentien se retrouvant dans la famille tout au long des siècles. Gentien Thomas eut deux fils, Gentien et Denis. Gentien, né vers 1562, alla demeurer auprès de son oncle Gentien, alors doyen des secrétaires du roi.
Puis il partit s'établir à Paris pour y apprendre l'art de la finance. Il s'attacha au service de monsieur d'Ambray, receveur général des finances à Rouen. Dès février 1589, les troubles et les barricades de Rouen, prélude à la Ligue, déterminèrent les fidèles du roi à envoyer Gentien Thomas porter les premières nouvelles de l'agitation à Henri III, alors à Blois. En reconnaissance de ses services pendant la Ligue, Henri IV le nomma le 26 avril 1594 à la charge de Maître des Comptes de Normandie, ce qui le fixa définitivement à Rouen.
Les seigneuries du Fossé et de Bosmelet ...
Le 20 octobre 1599, Gentien Thomas acquit l'importante seigneurie du Fossé (non loin de Forges-les-Eaux, Seine-Maritime) composée de dix fiefs. Son mariage avec la nièce du grand vicaire du cardinal de Bourbon allait lui donner trois enfants dont un fils, Gentien qui succéda à son père dans sa charge de Maître des Comptes en 1621. Gentien Thomas, devenu seigneur du Fossé pouvait dès lors prétendre épouser le 18 avril 1623 Magdeleine Beuzelin, fille du Président à Mortier du Parlement de Rouen et soeur de Jean Beuzelin, conseiller au Parlement de Normandie et seigneur de Bosmelet. Gentien et Magdeleine donnèrent naissance à quinze enfants dont neufs survécurent. La manière dont ils vivaient et recevaient les firent vite surnommer dans Rouen, « le prince et la princesse Thomas » comme le raconte leur fils Pierre dans ses Mémoires.
L'entrée de la seigneurie de Bosmelet dans le patrimoine de la famille Thomas du Fossé ne se produisit qu'avec le petit fils de Gentien et Magdeleine Thomas du Fossé, Antoine-Augustin. On se souvient de son grand oncle, Jean Beuzelin, conseiller au Parlement de Normandie. De son mariage en 1626 avec Antoinette des Hameaux, fille d'un Conseiller d'État, naquit Jean II Beuzelin qui épousa en 1631 Renée, fille du ministre et secrétaire d'État de Louis XIII, Léon de Bouthillier de Chavigny. En 1632, Jean I Beuzelin reconstruisit le château de Bosmelet à l'emplacement d'une ancienne forteresse. De leur union naquit Anne-Marie Beuzelin (1668-1752) que ses parents marièrent le 17 juin 1698 à Henri-Jacques Nompar de Caumont (1675-1726), duc de La Force et pair de France. Le couple donna naissance à trois filles mais aucune ne survécut à la mortalité infantile de l'époque. C'est ainsi que l'ensemble du domaine de Bosmelet fut transmis à un descendant de Magdeleine Beuzelin, Antoine-Augustin Thomas du Fossé en 1752, à la mort de la duchesse de La Force. A partir de ce moment, la famille Thomas du Fossé prit le nom de son fief principal et devint Thomas du Fossé de Bosmelet.
PIERRE THOMAS DU FOSSÉ
Pascal Pradié, Abbaye Saint-Wandrille
Pierre est le cinquième enfant de Magdelaine et Gentien Thomas, né le 11 avril 1634. Ses parents le destinant très tôt à l'état ecclésiastique, il fut tonsuré à l'âge de 7 ans puis inscrit aux Petites Écoles de Port-Royal où il passa dix sept années comme élève, enfin comme maître jusqu'à leur dispersion en 1660. En 1666, Louis XIV le fit emprisonner un mois à la Bastille avec d'autres compagnons en raison de son appartenance à la mouvance de plus en plus suspecte de Port-Royal. Une fois libéré, Pierre redevint normand pour gérer le domaine du Fossé et disparaître ainsi pendant trois ans.
Parmi ses maîtres, nous trouvons Antoine Le Maistre et Antoine Singlin ainsi que Louis-Isaac Le Maistre de Sacy qu'il prit comme directeur spirituel à partir de 1651. Sébastien Le Nain de Tillemont lui transmit son amour des textes anciens. A partir d'août 1657, Pierre rejoignit le groupe des Solitaires de Port-Royal des Champs où il retrouva Robert Arnauld d'Andilly et Antoine Le Maistre.
Sa connaissance de quelques langues étrangères ainsi que du latin, du grec et de l'hébreu lui permirent de travailler à plusieurs éditions lors de sa vie de solitaire. Ainsi traduisit-il de l'espagnol la Vie de Dom Barthélemy des Martyrs ; ce travail servit par la suite à Isaac Le Maistre de Sacy pour son édition de 1663. Puis il publia
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