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Lot n° 117

BARTOLO DI FREDI (Sienne 1330 - 1410) ou ANDREA...

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BARTOLO DI FREDI (Sienne 1330 - 1410) ou ANDREA DI BARTOLO (Sienne 1389 -1428) Saint Antoine abbé Panneau de registre supérieur de retable, trapézoïdal avec arcade ogivale polylobée. Peinture à l'oeuf et fond d'or sur panneau de bois Hauteur : 34.5 cm Largeur : 23 cm Provenance : Acquis en février 1936 chez E. Vinot (Primitif XIV fond or, Saint. 3.000 fr). Dimensions à partir de l'arc 28 x 21 cm Panneau : au revers présence de galeries d'insectes xylophages, étiquette avec inscription à l'encre peu lisible excepté « ? ... - 1881 » et cachet de cire rouge non identifiable. Excepté la moulure horizontale inférieure, la modénature de l'encadrement est d'origine ainsi que l'ornementation poinçonnée. Surface picturale et fond d'or : usures et restaurations Ce Saint Antoine Abbé vu à mi-corps et placé de biais occupe la majeure partie de la surface picturale. On reconnait ce saint à son type physique de vieil ermite qu'agrémente une longue barbe, à son habit de l'ordre augustinien, au livre de l'Écriture et à son attribut principal, la canne en forme de Tau. Par la force morale qu'exprime le regard scrutateur et soucieux du saint marqué par le détail des rides, par la finesse de l'exécution dans la description des traits du visage à la barbe floconneuse vibrant sous l'action de la lumière, par l'intensité chromatique du livre rouge et de la cape noire exaltant le camaïeu gris-beige de la robe du saint, nous sommes en présence de l'une des représentations de saint Antoine les plus sensibles du répertoire stylistique de Bartolo di Fredi. Cet artiste siennois est certainement l'un des plus féconds de la seconde moitié du XIVe siècle. Documenté pour la première fois en 1353 lorsqu'il dirige un atelier avec Andrea Vanni, on conserve la plus ancienne oeuvre datée de sa carrière : la Vierge de Miséricorde de 1364 (Pienza, Museo Civico). Son nom apparait à plusieurs reprises dans les registres du Breve dell'arte de Sienne à partir de 1356. Il exerce en outre une activité importante au sein de la vie politique de Sienne. En 1407 il rédige son testament en faveur de son fils Andrea di Bartolo, également peintre, et disparait vers 1410. Son rayon d'action s'étend aux principaux monuments civils et religieux à Sienne, mais également à San Gimignano, Volterra et Montalcino (cf. M. Leoncini in La Pittura in Italia, Il Duecento e il Trecento, 1985, vol. 2, p. 555-556). Comme de nombreux artistes de sa génération qui travaillent après la Peste noire de 1348, Bartolo n'est pas toujours un novateur et reprend souvent les modèles iconographiques et stylistiques du début du siècle créés par les grands artistes que furent surtout Simone Martini, Lippo Memmi et les frères Lorenzetti. La forme trapézoïdale du panneau indique qu'il s'agit ici d'un élément de retable situé au registre intermédiaire entre les panneaux du registre principal et les pinacles selon le schéma des retables toscans et principalement siennois tel que l'ont conçu les grands artistes de la première moitié du XIVe siècle : la Maesta de Duccio pour la cathédrale de Sienne (1308-1311) ou le retable pour la pieve d'Arezzo de Pietro Lorenzetti en 1320, par exemple. Bartolo di Fredi reprend ce schéma dans les retables destinés à l'église San Francesco de Montalcino actuellement démembrés : les retables Cacciati pour la chapelle San Pietro vers 1380 (Lucignano, Museo Civico) (1) et celui de la chapelle de l'Annonciation entre 1383 et 1388 (2). C'est à la même période de la carrière du peintre qu'il faut sans doute placer l'exécution de notre Saint Antoine, inédit jusqu'ici, dont la puissance corporelle fortement implantée, la délicatesse des traits et le coloris vif rappellent ces mêmes éléments dans les retables cités. (cf. dans le retable de la chapelle de l'Annonciation : le saint Joachim du Retour de la Vierge chez ses parents et le Saint Antoine Abbé (3) ou dans le retable Cacciati : le Saint Jean à Patmos de la prédelle (4) dont son fils Andrea reprendra le schéma) (5). On sait que la représentation de saint Antoine était généralement honorée au sein de fondations hospitalières. Serait-il possible que notre panneau ? qui doit encore rester isolé, car ni sa forme ni ses dimensions ne s'accordent aux deux retables de Montalcino cités - ait pu appartenir à un autre retable commandé par la famille Cacciati qui était liée à l'Hôpital de la Miséricorde de Montalcino ? (6) Enfin l'utilisation du petit poinçon en forme de trèfle qui souligne les bords de l'arcade polylobée de notre saint et que l'on retrouve dans plusieurs ?uvres de Bartolo, confirme l'attribution à ce peintre (7). Gaudenz Freuler rapproche notre panneau du Saint François d'Andrea di Bartolo (présent sur le marché de l'art). De mêmes dimensions, p

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