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Zoé Ouvrier, la féminité du bois gravé

Publié le , par Virginie Chuimer-Layen

Depuis vingt ans, cette créatrice imprime dans le bois des traces de vie, imagine des forêts stylisées, à travers la réalisation de luxueux paravents dont le sens traduit un engagement insoupçonné.

Zoé Ouvrier travaillant dans son atelier. © Philip Provily  Zoé Ouvrier, la féminité du bois gravé
Zoé Ouvrier travaillant dans son atelier.
© Philip Provily
Elle a l’élégance d’un cygne et la vigueur d’un arbre. Zoé Ouvrier fait inlassablement de la matrice gravée son œuvre. Pour comprendre la démarche singulière de cette créatrice française, rencontrée dans son atelier situé dans le XX e  arrondissement de Paris, tentons d’en dénouer les racines. De la mode aux Beaux-Arts Après une enfance assez rude passée dans un petit village cévenol, près de Montpellier, au sein d’une famille modeste, son physique lui ouvre les portes du mannequinat dans de grandes maisons de couture à Paris. On la remarque également pour sa force de caractère, son originalité, ses ongles et mains noircis par les dessins qu’elle exécute un peu partout, notamment lors de ses nombreux voyages. Intégrer les Beaux-Arts et devenir plasticienne reste un graal dont elle ne parle pas, car, ne possédant pas le baccalauréat, elle craint d’y être refusée. Néanmoins, le milieu de la mode lui facilite les rencontres et les opportunités. «Un ami proche me demanda ce que je souhaitais le plus dans ma vie. Je lui répondis que j’avais fait un rêve où je me voyais artiste, à côté de mes enfants. Un déclic s’opéra. Comme j’ai toujours dessiné, mes nombreux carnets de croquis ont convaincu le jury d’admission.»   Zoé Ouvrier, Cabinet de…
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