L’art de Victor Vasarely s’est totalement intégré à notre vie. On le retrouve partout, de la gare Montparnasse au logo Renault, et bien sûr dans les salles de vente, avec bientôt cette composition de 1976-1977.
Dans les années 1970, Victor Vasarely était une figure incontournable de l’art, mais aussi de la vie quotidienne. On lui doit ainsi le dessin du logo de la marque automobile Renault, en 1972, et, l’année d’avant, deux immenses fresques pour orner le grand hall de départ de la gare Montparnasse en 1971 — celles-ci restaurées lors des récents travaux. Et même la star David Bowie fit appel à lui pour la couverture de sa pochette de Space Oddity, en 1969. C’est dire à quel point le langage pictural de Vasarely était devenu une référence. Dès 1955, avec son exposition « Le mouvement » à la galerie Denise René et la parution de son Manifeste jaune, le peintre marque les esprits avec un concept totalement novateur, qui donnera naissance à l’art optique. Motivé par la volonté de faire descendre l’art dans la rue, de désacraliser le rôle de l’artiste créateur, il met au point un vocabulaire – qui parle à tous – basé sur des formes géométriques simples et des couleurs vives, comme autant d’éléments fondamentaux qui unissent la matière et notre cosmos : « La forme ne peut exister qu’une fois signalée par une qualité colorée. La couleur n’est qualité qu’une fois délimitée en forme. Le trait (dessin, contour) est une fiction qui n’appartient pas à une mais à deux formes-couleurs, il résulte de leur rencontre ». Mais cet art ne prend vie que grâce à une interactivité forte entre le spectateur et l’artiste, par l’activation de la vision – de notre vision.