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Vasarely, ou l’art de l’utopie

Publié le , par Zaha Redman

Dans un parcours chrono-thématique, le Centre Pompidou déroule l’itinéraire foisonnant de l’artiste, entre projet optique et dimension politique. Une manière d’appréhender l’utopie vasarélienne dans toute sa complexité.

Tupa, 1972, 562 x 506 cm, fondation Vasarely.  Vasarely, ou l’art de l’utopie
Tupa, 1972, 562 506 cm, fondation Vasarely.
© Anne Fourès
Dans les années 1960, Victor Vasarely (1906-1997) était une star mondialement connue, tout comme Andy Warhol. Ses productions étaient présentées à la télévision, dans les magazines, les défilés de mode ou les vitrines des grands magasins, imprimées sur les couvertures de livres, de disques ou autres objets quotidiens. Peu d’artistes français bénéficiaient à cette époque d’une telle célébrité, a fortiori internationale. Dix ans plus tard, Vasarely sombre dans l’oubli, surtout en France, là où il a été le plus adulé. Depuis quelques années pourtant, des expositions lui sont consacrées à Madrid, Francfort ou Istanbul. À Paris, la grande rétrospective organisée par le Centre Pompidou est la première depuis la monographie du musée des Arts décoratifs en 1963. Cette longue éclipse de la scène culturelle française ne s’explique pas uniquement par les échos déplorables des batailles juridiques autour de l’héritage patrimonial de Vasarely. Le système de diffusion mis en place par l’artiste  des matrices transférables sur toutes sortes de supports, à diverses échelles  a lui aussi contribué à distiller des malentendus sur sa production. Comme Warhol, Vasarely avait un atelier d’exécutants, mais sa «factory» n’était pas composée de stars de la mode, du rock ou d’une bohème de marginaux. Moins séduisant et exhibitionniste,…
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