Gazette Drouot logo print

Une commode Transition par Dautriche

Publié le , par Philippe Dufour

Parmi les très nombreux ébénistes d’origine européenne qui viennent chercher la notoriété à Paris au XVIIIe siècle, Jacques Dautriche, malgré son nom, arrive tout droit des Pays-Bas (son véritable patronyme est Van Oostenrijk). Il se fixe dans la capitale française avant 1743 et est reçu maître le 24 mai 1765. Il reçoit...

Jacques Van Oostenrijk, dit Dautriche (mort en 1778), commode à cinq tiroirs, en... Une commode Transition par Dautriche
Jacques Van Oostenrijk, dit Dautriche (mort en 1778), commode à cinq tiroirs, en placage d’acajou, bois de rose, palissandre et bois teintés, ornements en bronze doré, dessus de marbre brèche d’Alep, estampillée «Dautriche» et jurande, 89 x 131 x 61 cm.
Adjugé : 30 680 €

Parmi les très nombreux ébénistes d’origine européenne qui viennent chercher la notoriété à Paris au XVIIIe siècle, Jacques Dautriche, malgré son nom, arrive tout droit des Pays-Bas (son véritable patronyme est Van Oostenrijk). Il se fixe dans la capitale française avant 1743 et est reçu maître le 24 mai 1765. Il reçoit des commandes de la famille royale, notamment du comte d’Artois, frère de Louis XVI. Il s’épanouit dans le style Transition alors en vogue, livrant nombre de commodes à ressaut, secrétaires et encoignures en marqueterie. On en avait un très bel exemple à Saint-Dié, avec cette commode adjugée 30 680 €, ouvrant par cinq tiroirs sur trois rangs dont deux sans traverse ; plaquée d’acajou, de bois de rose, de palissandre et de bois teintés, elle arbore un décor à motifs géométriques dont les fameux cubes sans fond. Une riche ornementation en bronze doré l’habille, des pieds en sabots feuillagés à la frise alternée de piastres, feuillage et fruits grenus en bronze doré en trois parties se répétant en continuité sur les côtés, en passant l’imposant motif feuillagé du cul-de-lampe. Antérieure de quelques décennies, une suite de six fauteuils à dossier chantourné en cabriolet en bois naturel, portant une estampille apocryphe «Nogaret à Lyon», était aussi très remarquée, et se laissait enlever pour 15 340 €. Signe des temps, le design de l’après-guerre enregistrait un bon score, à travers une applique «cerf-volant» de Pierre Guariche, créée vers 1952, en laiton et métal laqué, avec 8 850 €. Enfin, Alfred de Dreux signait une toile présentant Une chienne allaitant ses trois chiots sous le regard du mâle, décrochée contre 5 074 €. 

Gazette Drouot
Bienvenue, La Gazette Drouot vous offre 2 articles.
Il vous reste 1 article(s) à lire.
Je m'abonne