Un bestiaire précieux a prospéré au XXe siècle, grâce à l’imagination d’artistes comme René Lalique ou François-Xavier Lalanne, rivalisant ici avec un ensemble de Robert Couturier.
Retour sur un grand classique de la sculpture contemporaine avec l’iconique Carpe d’or de François-Xavier Lalanne… Le poisson d’eau douce revisité a vu le jour en 1987, lorsque le sculpteur l’a créé pour l’éditeur Artcurial en usant d’une résine dorée à la feuille. Depuis, la Carpe demeure l’un des best-sellers de sa production pleine de fantaisie. Numéroté «228/250», signé et monogrammé, l’artefact (30 x 56 cm) a cette fois décroché 83 750 €. Très décoratives aussi, les perruches ont été sources d’inspiration pour René Lalique, qui en a orné l’un de ces célèbres vases, du même nom, en verre moulé ; celui-ci, teinté ambre, d’un modèle créé en 1919, est signé sous la base «R. Lalique France» (h. 24,5 cm) et apparaît dans le catalogue raisonné de Lalique par Félix Marcilhac, sous la référence 876 (éditions de l’Amateur, Paris, 1989). Il a recueilli 25 000 €. Pour le mobilier, c’est un ensemble de bureau Neptune ou L’Homme barbu de Robert Couturier qui décrochait la première place, avec 47 500 € ; il comprend un grand bureau double face à quatre tiroirs sur structure en bronze à patine noire (77 x 210 x 100 cm), un fauteuil et une lampe décorés de visages en relief. À quelques encablures, et pour 43 750 €, on découvrait une baie vitrée plein cintre en verre dépoli et satiné, constituée de neuf panneaux assemblés dans une ossature bois et métal, toujours par René Lalique. Son panneau central représente un visage féminin, en masque, entouré de feuillages (182,5 x 100,5 cm). Sur les cimaises, se détachait surtout une toile de François Boucheix, Fenêtre de rêve sur Venise (73 x 60 cm), partie à 18 125 €. Quant à la paire d’appliques Serpentaire d’Albert Cheuret (voir l'article Cheuret : l’art déco sort ses griffes de la Gazette n° 11, page 139), l’opérateur n’a pas souhaité communiquer sur ce lot.