En septembre, la galerie Canesso présentera le portrait de l’une des quatre meilleures amies d’Élisabeth Vigée Le Brun, Sophie de Grollier. L’occasion de découvrir une peintre de natures mortes parmi les plus douées, mais aussi les plus méconnues de la fin du XVIIIe siècle.
Exposé par Joseph Baillio au Kimbell Art Museum de Forth Worth (Texas) en 1982 et à Paris, New York et Ottawa en 2015-2016, le Portrait de la marquise de Grollier, née Charlotte Eustache Sophie de Fuligny Damas (1741-1828) par Élisabeth Vigée Le Brun (1755-1842) est tout à la fois un témoignage de l’amitié qui unissait le peintre et son modèle, et une image très forte d’une femme indépendante, au parcours pour le moins original. La cadette du seigneur d’Agey, qui disparut lorsque celle-ci avait cinq ans, fut reçue à neuf ans chanoinesse séculaire de l’ordre des Bénédictines de l’abbaye noble de Remiremont, en Lorraine. Dix ans plus tard, elle épouse Pierre Louis de Grollier, marquis de Grollier et de Treffort, capitaine du régiment d’infanterie de Foix qui sera guillotiné à Lyon en 1793. Le couple aura trois enfants avant de se séparer. Avec une liberté dont seules les dernières années de l’Ancien Régime avaient la recette, la marquise s’installe en effet à partir de 1779 dans les appartements de Marie-Antoinette aux Tuileries. Cela grâce à l’intervention d’Alexandre Charles Emmanuel de Crussol-Florensac (17431815),…
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