Des pêcheurs sur le rivage, le sujet culte et rafraîchissant de Lacroix de Marseille, sont une nouvelle fois gagnants.
Saint Antoine s’était pourtant agenouillé devant la Vierge à l’Enfant pour qu’il remporte en 1748 le chantier de restauration des mosaïques de Saint-Marc à Venise (voir l'article Pietro Monaco : la preuve par la mosaïque page 59 de la Gazette no 24 du 21 juin). À l’époque, cela avait fonctionné, mais cette fois, cela n’a pas suffi à auréoler la mosaïque de Pietro Monaco (1707-1772) d’une récompense. C’est une autre œuvre du XVIIIe siècle et d’un esprit bien différent qui obtenait le meilleur résultat. Charles François Grenier, dit Lacroix de Marseille (vers 1700-1782), est un habitué du marteau d’ivoire ses peintures sont toujours bien reçues. Cette version de Pêcheurs en bord de mer, souvent déclinés au soleil couchant avec des détails d’animation différant d’un tableau à l’autre, partait pour 48 260 €. Autre œuvre emblématique d’un artiste : la nature morte de fruits sur un entablement selon Jan Frans van Dael (1764-1840). Ce Flamand, installé à Paris, s’était lui aussi spécialisé, dans la représentation de fruits savoureux ici, des prunes, des pêches et des raisins butinés par des papillons et des insectes. Peint en 1835, ce panneau récoltait 26 670 €.