Le thème de l'enfance donnait lieu à ce portrait très sensible, emblématique des dernières années de l’Ancien Régime.
Il est resté célèbre pour ses figures et autoportraits jouant des caractères, témoignant de sa passion pour la physiognomonie. Cette méthode se fonde sur l’observation de l’apparence physique d’une personne pour déterminer sa nature profonde… Pourtant, Joseph Ducreux semble avoir aimé également représenter la jeunesse dans toute sa fragilité. C’est lui qui laissera le souvenir d’une Marie-Antoinette adolescente, posant pour lui à Vienne, dans le cadre d’une représentation officielle destinée à son fiancé, le futur Louis XVI. Avec ce Portrait présumé de Jean Pache, un délicat pastel ovale (41 x 33 cm) adjugé 14 640 €, plein de naturel et de fraîcheur, il montre tout son talent à saisir l’âme de ses modèles. Selon la tradition familiale de ses derniers propriétaires, celui-ci serait l’un des deux enfants du conventionnel Jean-Nicolas Pache (1746-1823). Le couple a eu une fille, Marie-Sylvie, née en 1777, puis un fils, Jean, né en 1779 (qui prendra plus tard le nom de Marin-Pache). Jusqu’à aujourd’hui conservée en Champagne, l’œuvre avait été achetée à l’Hôtel Drouot le 27 novembre 1918, lors de la vente Ledet. Ambiance plus mystique avec le lot suivant : un groupe sculpté en albâtre teinté de l’école de Nottingham, du XVe siècle. Il met en scène sainte Élisabeth de Hongrie (ou sainte Gertrude de Nivelles). La figure au dos évidé (54 x 20 cm) a attiré 10 492 €.