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Un grand cru pour Design Miami/Basel

Publié le , par Alexandre Crochet

Les exposants ont soigné leurs stands, dénichant des pièces rares pour cette douzième édition de haute tenue, marquée par la fréquentation d’une clientèle choisie et très internationale.

Stand de la galerie Giustini / Stagetti à Design Miami/Basel. © james harris Un grand cru pour Design Miami/Basel
Stand de la galerie Giustini / Stagetti à Design Miami/Basel.
© james harris

Contrastant avec la déferlante d’œuvres, de stands et de visiteurs sur la foire Art Basel, située juste en face, Design Miami/Basel offre un havre de calme bienvenu. Des allées larges, un nombre de galeries raisonnable (quarante-six en tout), des zones où faire une pause… La foire de design dirigée par l’Américain Rodman Primack offre décidément une respiration dans le marathon de Bâle. Tant mieux pour le visiteur, du coup plus réceptif. Des Mugrabi au Grec Dimitri Mavrommatis, en passant par l’homme d’affaires d’outre-Atlantique Peter Brant ou le clan Gagosian, les plus gros collectionneurs n’ont pas manqué cette douzième édition. Une poignée de décorateurs américains de premier plan sont venus faire leurs emplettes pour leurs clients. La proximité immédiate de Design Basel avec sa grande sœur Art Basel, sur Messeplatz, a aussi des effets parfois inattendus. «Les exposants d’art moderne et contemporain d’Art Basel, ceux qui ont bien vendu, sont venus acheter ici. La jeune génération, en particulier, pose beaucoup de questions, se montre pleine de curiosité ; c’est à nous d’accompagner ce travail d’apprentissage», explique un marchand. Avec les années, Design Miami/Basel se bonifie. Pour cette édition, nombre de participants ont soigné leurs stands. François Laffanour (galerie Downtown) a ainsi réuni des pièces majeures de Prouvé ou Perriand, une tapisserie de Lurçat ou encore d’étonnantes portes vitrées du même Prouvé, conçues pour une maison de Meudon cédées à un collectionneur américain , le tout dans une scénographie jouant sur l’intérieur et l’extérieur. «Cette foire est hyper dynamique et très positive, et le niveau plus haut que l’an dernier», confie-t-il. Concentré cette fois-ci sur Royère, son confrère Jacques Lacoste, qui a vendu une dizaine de pièces, ne revient pas de la fréquentation d’Art Basel. «C’est incroyable, le nombre de collectionneurs venus de partout que cela draine. Nous n’en avons que les miettes, mais les bonnes miettes !», dit-il.
Succès du design italien
Si le vernissage a été lent, étalé de midi à 20 heures, «l’arrivée des visiteurs par vagues permet de mieux les accueillir». Défendant la création contemporaine, la galerie Kreo est en discussion avancée avec un musée allemand pour une pièce importante. La galerie Eric Philippe a vendu au démarrage une lampe en acier de John Lautner rien à voir avec le réalisateur français ! de 1939, créée pour la villa moderniste à Los Angeles de George D. Sturges, dessinée par Frank Lloyd Wright. Enfin, le design italien a fait florès, avec une razzia sur le stand de Friedman Benda ou chez Giustini / Stagetti pour le designer phare du groupe Memphis, Ettore Sottsass. Parmi les nouvelles venues, Mercado Moderno, galerie de Rio de Janeiro, a cédé plusieurs meubles brésiliens de Carlo Hauner ou Martin Eisler, tandis que Robert Zehil, de Monaco, faisait une entrée spectaculaire sur la foire avec une paire d’appliques de Lalique commandée par l’épouse du «King of sugar» d’Afrique du Sud, dans les années 1920, et un rarissime set à thé et café en argent de Carlo Bugatti, deux pièces autour du million d’euros. La manifestation permettait enfin de découvrir les œuvres de la jeune génération grâce au stand de Swarovski, qui présentait ses Swarovski Designers of the Future : Jimenez Lai, Marjan Van Aubel et Satoshi Yoshiizumi de Takt Project. Des noms à retenir…

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