Entre héritage et création, Catherine Nicolas adapte les techniques ancestrales des maîtres asiatiques en y apportant sa sensibilité personnelle. L’or se mêle aux subtils effets de matières dans ses œuvres délicates.
Catherine Nicolas n’a pas opté pour la facilité en choisissant la laque : à la fois matériau et savoir-faire, utilisée depuis plus de huit mille ans en Asie, elle décline en effet à l’infini les techniques employées pour la travailler, comme les types de matériaux sur lesquels elle est appliquée. Au fils des siècles, les laqueurs ont ainsi emprunté des procédés à d’autres corps de métiers pour la graver ou la façonner en relief, l’incruster de nacre ou de couleurs, ou encore l’associer aux métaux. «En une vie, on ne touchera jamais tout. Il suffit qu’on change une toute petite chose pour que le résultat soit totalement différent», souligne Catherine Nicolas, qui a choisi de jouer sur les contrastes de matières, créés par la rencontre entre la précieuse résine et d’autres matériaux plus bruts. Leur dialogue ne va pas nécessairement de soi et demande une patiente élaboration. Ainsi lui a-t-il fallu un an de travail pour donner l’illusion du geste instantané dans une œuvre associant laque et ferronnerie d’art. En insufflant sa personnalité dans son travail contrairement à la tradition japonaise voulant que la main…
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