L’ensemble dispersé ici provenait d’un appartement de l’avenue Montaigne, à Paris, et affichait sans détour son goût pour les objets provenant de l’Italie néoclassique (voir Gazette no 44 du 18 décembre, page 55). Tableaux, objets d’art et mobilier déclinaient une ambiance clairement transalpine ! Aux murs, Pietro Paltronieri, dit il Mirandolese (1673-1741), proposait quatre tableaux d’architecture (72 x 97 cm chacun) présentant des façades de palais, des petits temples et des arcades en ruine dans des paysages, décrochés à 34 020 €, et La Clémence d’Alexandre peinte par une école de Piero Buonaccorsi, dit Perino del Vaga (1501-1547), rappelait l’une des fresques inspirées de la vie d’Alexandre le Grand réalisées pour la salle Pauline du château Saint-Ange à Rome pour le pape Paul III. Cette toile (reproduite), imposante par son format (182 x 110,4 cm) comme par la monumentalité des sujets peints, partait à 13 860 €. La section mobilière affichait les bois peints et dorés nés du talent des artisans italiens et affectionnés par la bourgeoisie de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe. Un florilège éclairé par les 6 930 € d’une paire de grands (h. 184 cm) candélabres à sept bras de lumière, suivis par les 4 032 € d’une commode demi-lune à décor sculpté de couronnes et d’une paire de tabourets reposant sur un piétement en «X». Quant à un plateau en scagliola orné, dans un demi-cercle, d’un décor à l’imitation des figures rouges de l’Antiquité grecque, il se posait à 7 056 €.