Si l’univers de la corrida dans l’œuvre de Bernard Buffet (1928-1989) date de 1966 et sera exposé à partir de l’année suivante c’est à compter de 1951 que le peintre choisira un thème par an.
Ainsi que le précise Céline Lévy (voir erratum ci-dessous) si l’univers de la corrida dans l’œuvre de Bernard Buffet (1928-1989) date de 1966 et sera exposé à partir de l’année suivante c’est à compter de 1951 que le peintre choisira un thème par an. Ce Toréador daté 1958 anticipe donc le thème ensuite développé. Pourtant, Buffet maîtrise déjà toutes les subtilités de l’exercice, vêtant son fier Espagnol de tous les attributs du genre : chaquetilla, montera, et la capote de brega, une cape rose doublée d’un tissu jaune. Se développant tout en hauteur, pour mieux concentrer l’attention sur le personnage, la toile recevait le bel hommage de 243 488 €, un résultat qui la situe dans la fourchette haute du palmarès de l’artiste (source : Artnet). Quatre autres Buffet étaient ensuite proposés. La Voiture d’enfant (61 x 38 cm) de 1947 s’arrêtait à 19 500 €, le Pot de jacinthe (65 x 50 cm) de 1948 s’ouvrait à 37 700 €, l’Ile de Port-Cros (65 x 50 cm) de 1953 émergeait de la brume à 37 700 €, et un fusain figurant un portrait de femme (67 x 50 cm) de 1948 dessinait 16 900 €.
Erratum
Mme Céline Lévy, directrice de la galerie Maurice Garnier, nous a signalé un certain nombre d’erreurs mentionnées dans l’article de la Gazette no 11 du 22 mars (page 79). Le Toréador de Bernard Buffet présenté dans cette vente ne provenait pas de Maurice Garnier, ainsi que l’indiquaient le titre et le texte de l’article, mais de Michel Garnier, qui l’a conservé jusqu’en 1989, avant qu’il ne soit transmis familialement. Par ailleurs, les Cerises dans un compotier, également mentionnées dans l’article et non vendues , provenaient d’une tout autre collection. Enfin, ce n’est pas la galerie Emmanuel David et Maurice Garnier qui a pris Bernard Buffet sous contrat en 1948, mais deux galeries différentes : la galerie Drouant-David et la galerie Visconti (appartenant à Maurice Garnier). La galerie David et Garnier ouvrira en 1956. Nos lecteurs voudront bien nous excuser pour ces erreurs.