Un temps rêvé pour prendre la route… Surtout au volant de telles automobiles, qui illustraient spécialement la période bénie des sixties. Emblématique de cet âge d’or, une Alfa Romeo 2600 Sprint 1964 s’avançait la première. Devant cette belle italienne, un coupé dessiné par Bertone et produit de 1961 à 1968, on aurait pu s’écrier comme Brigitte Bardot, un brin moqueuse, dans Le Mépris (1963) de Jean-Luc Godard : «Montez dans votre Alfa, Romeo !» (bien que, dans ce film, il s’agisse plutôt du modèle précédent, la 2600 Spider) ; notre version, habillée d’une élégante carrosserie de couleur grise, changeait de mains pour 51 600 €. En 1963 justement, le constructeur allemand Mercedes avait sorti la 250 SL Pagode, coupé ou cabriolet à deux portes, qui sera fabriqué jusqu’en 1971. Conçu et dessiné par le designer français Paul Bracq, il bénéficiait d’un moteur de 6 cylindres en ligne, 12 soupapes, permettant une vitesse maximale de 200 km. Un exemplaire sorti en 1967, à la livrée d’un gris foncé, suscitait bien des envies, et atteignait le score de 50 400 €. Une seconde italienne la talonnait avec 44 400 € : la très recherchée Maserati Indy de 1969. Cette année-là, on la découvre au Salon automobile de Genève, et elle prend la succession du coupé Sebring ; son design est dû à Giovanni Michelotti pour Vignale, et affiche une grande pureté. Sa face avant englobe à la fois pare-choc et phares escamotables. Rappelons que l’Indy est équipée d’un V8 de 4.2L à quatre arbres à cames en tête, qu’elle développe 260 chevaux, et qu’elle n’a été produite qu’à 1104 exemplaires toutes déclinaisons confondues. Petit bolide de type roadster, à deux places, produit entre 1956 et 1959, l’Austin Healey 100/6 se rangeait pour 42 000€ ; le modèle, muni d’un moteur de 6 cylindres en ligne, était représenté par un exemplaire de l’année 1957.