D'une Chevrolet Camaro de compétition au mythe Bugatti, cette dispersion en a sous le capot.
Il existe bien des manières d’aimer les automobiles. La famille Bataille a fait sa vie avec elles pour le plaisir du stock-car, du spectacle et des cascades, si possible sur deux roues. Avant d’espérer relever ce défi, la cinquantaine de véhicules provenant de sa collection nécessitera une sérieuse restauration : les voitures sont en état «sortie de grange». Parmi elles, figurent bon nombre de références d’avant-guerre, comme une Citroën AC4, une Peugeot 301D ou encore une Renault KZ24 datant des années 1930. La Bugatti reproduite, pour sa part, a toujours été bien entretenue. Son intérieur cuir est d’origine jusqu’au manchon de sa colonne de direction, et elle a retrouvé une livrée bicolore depuis 2008. Celle-ci met en valeur la ligne élégante de ce coupé «quatre en deux» sans montants il semble n’avoir que deux portes avant, la porte arrière étant presque invisible , dont la carrosserie est un modèle unique dû à Graber, inspiré par une création de Labourdette. Le souvenir de Bugatti sera également évoqué par un «grand prix» de 1929, le type 35B, doté du moteur le plus puissant de la série. Après examen du bolide, le spécialiste anglais David Sewell rapporte qu’il a été reconstitué à l’aide de pièces maîtresses d’origine, à partir de 1976. Il a depuis participé à plusieurs rallyes et courses de par le monde. À la même estimation, environ 500 000 €, une Chevrolet Camaro IMSA GTO a commencé sa carrière sur les podiums en 1982, y compris celui des 24 Heures du Mans, une épreuve courue à une moyenne de presque 153 km/h. À chaque fois première ou deuxième dans sa catégorie, elle a aligné un palmarès de neuf beaux résultats jusqu’en 1984. Restaurée, la bête de course se présente dans sa configuration mançoise. Elle a repris du service en 2016 pour Le Mans Classic Heritage Club.