La 14e édition de l’incontournable foire d’art contemporain du Brésil se rêvait en paradis des collectionneurs, locaux et étrangers, alors que le pays était plongé dans une tourmente institutionnelle.
Directrice de SP-Arte depuis sa création en 2005, Fernanda Feitosa est consciente que son rendez-vous est entaché par le «moment politique confus» que traverse le Brésil. Le conservatisme prôné par l’actuel président, Michel Temer, qui avait dissous momentanément le ministère de la Culture en 2016 afin de résorber le déficit, a aussi engendré de nombreuses protestations. Avocate d’affaires et collectionneuse, Fernanda Feitosa a soutenu à deux reprises l’ancien président actuellement emprisonné pour corruption Lula da Silva, comme la plupart des Brésiliens du monde de la culture et les participants au mouvement #CensuraNuncaMais («Censure plus jamais»), auquel des artistes comme Ai Weiwei se sont ralliés. D’autres, natifs du Brésil, ont été contraints de fuir le pays. «Par ses décisions, notre État consolide…
com.dsi.gazette.Article : 4132
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