Assis en vajrasana, sa main gauche en avakasha mudra et sa main droite en bhumisparsa mudra, c’est-à-dire prenant la terre à témoin, un souriant bouddha aux yeux baissés dominait une vente lyonnaise dédiée aux arts d’Asie. Coiffé de petites boucles et vêtu d’une tunique ceinturée tombant en plis harmonieux des épaules, il présentait toutes les caractéristiques de l’époque Ming (1368-1644). Pour cet objet haut de 22 cm, en bronze à patine foncée, il fallait compter 38 750 €. Tout aussi impérieux, mais simplement humain, une grande statue de dignitaire assis sur un trône, en bois laqué et doré, semblait le seconder (voir Gazette n° 9, page 118) ; il affichait une origine semblable, la Chine, bien que plus tardif puisque datant du XVIIIe siècle. Pour cette effigie, un collectionneur avançait 30 000 €. Motif des plus appréciés, les «cent enfants» s’ébattaient dans un jardin, représentés sur un rouleau de soie long de 3,10 mètres, et peints à l’encre au XIXe siècle. Une scène symbolisant la descendance nombreuse et prospérité, signée avec le cachet apocryphe de Qiu Ying, qui remportait l’enchère de 23 125 €. Autre marque prestigieuse ne laissant jamais indifférent, celle apocryphe de Qianlong à quatre caractères ornait ce petit vase balustre en bronze doré et émaux cloisonnés, à décor de fleurs de lotus dans leur feuillage sur fond bleu turquoise ; avec ses deux anses en forme d’anneaux mobiles et ses fleurettes feuillagées courant sur son col, on le trouvait particulièrement séduisant et on l’emportait à 15 625 €.
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