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Rudolf Ernst, ou le réel reconstruit

Publié le , par Agathe Albi-Gervy
Vente le 30 avril 2019 - 10:00 (CEST) - 580, Madison Avenue,(at 57th Street) - NY-10022 New York

L’habit ne fait pas le moine : l’homme si richement et soigneusement vêtu, immortalisé sous le pinceau de Rudolf Ernst, n’est pas le propriétaire des lieux, mais un garde à son poste, impassible et prêt à dégainer le sabre de son fourreau. Il s’agit en réalité de l’un des modèles favoris du peintre, identifiable à sa moustache...

Rudolf Ernst (1854-1932), The Palace Guard Awaiting an Audience (Le Garde du palais... Rudolf Ernst, ou le réel reconstruit
Rudolf Ernst (1854-1932), The Palace Guard Awaiting an Audience (Le Garde du palais attendant une audience), huile sur panneau, 61,3 49,3 cm.
Estimation : 200 000/300 000 $

L’habit ne fait pas le moine : l’homme si richement et soigneusement vêtu, immortalisé sous le pinceau de Rudolf Ernst, n’est pas le propriétaire des lieux, mais un garde à son poste, impassible et prêt à dégainer le sabre de son fourreau. Il s’agit en réalité de l’un des modèles favoris du peintre, identifiable à sa moustache et son arme, portée de manière similaire, dans nombre de ses tableaux. La répétition de ce même sujet iconographique prouve l’intérêt que lui portent les clients du peintre autrichien. Les soieries brodées, les vitraux ou les carreaux de mosaïque lui offrent autant d’occasions de démontrer son talent pour coucher le réel sur la toile avec fidélité et force détails. Une minutie qui devait sûrement, elle aussi, séduire les acheteurs. Les sentinelles arabes ont fini par constituer la marque de fabrique de Rudolf Ernst. Les personnages sont souvent adossés à une fenêtre ou à une porte, travaillées avec soin. Tous ces accessoires de décor constituent une bibliothèque virtuelle, emplie de souvenirs personnels, de pièces de musées, de photographies et d’illustrations vues dans des livres, au sein de laquelle l’artiste puise l’inspiration pour ses compositions fictives, construites mais animées d’une tension dramatique. La formation académique se devine ici. Celle des Beaux-Arts de Vienne, dont son père, peintre d’architectures, était membre. À Paris, où il s’installe en 1876, il participe aux Salons de la société des Artistes français, se liant d’amitié avec d’autres orientalistes, à l’image de Jean-Léon Gérôme, Charles Wilda et Arthur von Ferraris.

tableaux européens du XIXe
mardi 30 avril 2019 - 10:00 (CEST)
580, Madison Avenue,(at 57th Street) - NY-10022 New York
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