Dominant cette vente dédiée aux arts de l’Extrême-Orient, un grand panneau de laque dû au maître vietnamien déployait ses rouges profonds et ses ors.
Sous le pinceau de Pham Hau, La Baie d’Halong (100 x 200,5 cm) s’habille d’une luxuriance inhabituelle, où se mêlent bananiers, bambous et arbres flamboyants… Un panorama dont la majesté naturelle convient parfaitement à ce virtuose de la peinture indochinoise (voir l'article L'Asie de Qianlong et Pham Hau de la Gazette n° 44, page 165). Aussi la laque polychrome aux applications d’or, signée en vietnamien discursif et cachet au lotus, était bien la reine de la session toulousaine, inscrivant sans surprise un résultat de 260 350 €. Tout autant fragiles, des porcelaines de Chine faisaient leur entrée, à commencer par un vase « Hu » aux émaux polychromes de la famille rose, finement décoré de chauves-souris en corail parmi des nuages stylisés. Portant une marque Guanxu, la pièce (h. 33,5 cm) a récolté 16 510 €. Pour 13 970 €, c’était une paire de pots couverts en porcelaine blanc-bleu qui était à vous ; ils présentent des scènes de palais et des paysages animés, et datent du XVIIIe siècle (h. 43 cm). Enfin, du côté des étoffes précieuses tissées dans l’empire du Milieu, se détachait un important panneau en soie et laine brodée en camaïeu de bleu, à décor aux fils d’or de trois bouddhas assis faisant les gestes d’enseignement et d’argumentation, accompagnés de la roue de la loi. Datant de la période Qing, cet ornement religieux (143 x 73 cm) attirait 20 955 €.