Ce meuble à hauteur d’appui en marqueterie d’ébène et plaques émaillées provient de la collection de Madame V., dispersée en 2020. Il illustre la collaboration de Printz avec Serrière.
Provenant de la collection de Madame V., dispersée le 3 octobre 2020 à Arles (voir l'article Eugène Printz, toujours unique de la Gazette 2020, n° 32, page 12), ce meuble sera à nouveau proposé à la vente. Femme libre et d’esprit avant-gardiste, Madame V. avait commandé auprès de Printz durant les années 1930-1940 de nombreux meubles afin d’aménager son appartement parisien. Présenté au Salon des artistes décorateurs de Paris en 1948, celui-ci illustre la fin de carrière de l’ébéniste, les années marquées par un style baroque, basé sur la richesse des matériaux, des formes généreuses mais aussi des collaborations toujours bénéfiques. Ce meuble d’appui à corps quadrangulaire affiche une allure presque anthropomorphe par sa silhouette évasée en partie supérieure. Il est de plus plaqué d’ébène du Gabon en marqueterie de petits carrés, à façade à entourage de jonc de laiton et enfin, en partie haute, est agrémenté de quatre plaques d’émail de Jean Serrière. Et comme souvent chez Printz, le piétement est métallique, ici en bronze doré oxydé, apportant légèreté au meuble par sa forme sinueuse, en volutes et demi-rouleau. Jean Dunand pour la laque, Jean Lambert-Rucki pour le décor peint ont collaboré avec Printz, tout comme Jean Serrière. L’émailleur d’origine nancéienne propose des plaques aux sujets inspirés de l’Antiquité hautes en couleur, à l’image de ces Baigneuses apportant ce petit plus décoratif qui fait la différence.