Emblématique de l’inspiration rigoriste du grand décorateur, une console en bois doré (131,5 x 39,4 x 75 cm) faisait parler d’elle avec un résultat de 55 800 €. Il faut préciser qu’à sa signature très prisée venait s’ajouter une provenance attachante car la pièce provenait certainement de la couturière Madeleine Vionnet, marraine de Madeleine Chapsal. Le contenu de la maison de l’écrivaine à Saintes était justement dispersé en ce jeudi 14 novembre, recelant aussi une boîte à correspondance (29,8 x 23,8 x 5,5 cm), créée par Rose Adler, relieuse et ébéniste parisienne, mêlant ici le bois de violette, le galuchat vert d’eau et l’ivoire (voir l'article Rose Adler de la Gazette n° 38, page 145). Soit tout le luxe discret des années 1930 qui séduisait un collectionneur pour 24 180 €. De l’ambiance intimiste chère à l’écrivaine, était encore issue une huile sur toile de Georges-Charles Dufresne représentant une Chasse au lion, et traquée à hauteur de 6 944 €. Le samedi 16 novembre, place à la peinture des XIXe et XXe siècles, avec, en vedette, un impressionnant panorama peint sur toile par Louis-Antoine Roussin, et présentant La Baie de Saint-Denis de La Réunion (80 x 120 cm) ; pour cette œuvre, réalisée par celui qui devait laisser de précieux témoignages sur la grande île de l’océan Indien, il fallait prévoir 22 320 €. Plus abordable, et surtout plus proche, s’est révélée ensuite la vue du Port de La Rochelle de Gaston Balande, adjugée 9 052 €. La sculpture n’était pas oubliée avec une pièce de Jean-Gabriel Chauvin, auteur d’une Femme ciselée dans le bois, plus précisément la ronce de thuya, signée au dos en bas. Mesurant 20 cm de hauteur et moyennant 8 060 €, elle faisait le bonheur d’un amateur. Autre relief d’une grande sophistication, une statuette en verre de René Lalique, ornée d’une danseuse à la draperie (h. 22,8 cm), également connue sous le nom de Suzanne, accaparait les acheteurs avec ses 7 440 €.