Depuis vingt ans, sa propriétaire réenchante le Rivau, un château de la Loire pas comme les autres, où, sur le ton de la fantaisie, se mêlent histoire, art du jardin et art contemporain. Une véritable aventure humaine.
Elle parle d’une voix flûtée, masquant une détermination sans faille. Et il en faut, lorsque l’on a entre les mains la destinée d’un château. Le sien, forteresse nichée au cœur de la campagne tourangelle, dresse sa silhouette martiale, à dix kilomètres de Chinon, composée de deux tourelles, d’un donjon et d’un pont-levis. Patricia Laigneau a acheté le Rivau avec son mari, Éric, en 1992, alors qu’il menaçait ruine, et l’a ouvert aux visites en 2000, une fois sa restauration achevée. Cette demeure seigneuriale, dont les fondations remontent au XIII e siècle, avait été fortifiée dans les années 1440, en pleine guerre de Cent Ans, sous la houlette de Pierre de Beauvau, grand chambellan de Charles VII. À l’époque, ses écuries, où l’on élevait des destriers, étaient déjà renommées. D’ailleurs, en 1429, à la veille du siège d’Orléans, Jeanne d’Arc s’y était arrêtée pour chercher des chevaux d’équipage. Originaire de la région, François Rabelais lui rendra hommage à sa façon, avec un Gargantua offrant le château au capitaine Tolmère en récompense de ses victoires dans les guerres picrocholines… Puis, la bâtisse a traversé les siècles, avant de connaître le déclin. Jusqu’à sa…
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