Une paire de toiles attribuées à Bout a enflammé cette session, non seulement en raison de leur haute qualité picturale, mais aussi pour ce qu’elles nous apprennent sur la vie parisienne d’alors.
Marchands, passants et badauds sur le Pont-Neuf, ou encore déchargeurs et groupes de chevaux que l’on baigne dans les eaux saumâtres de la Seine… Il y a tout cela sur les deux panoramas attribués à Pieter Bout, et bien d’autres informations (voir l'article Paris à la fin du XVIIe siècle de la Gazette n° 30, page 76). Mesurant pour le premier 93 x 143 cm, et 100 x 141 cm pour le second, ces deux tableaux évoquent aussi de nombreuses réalisations du prolifique Flamand Pieter Bout – auquel on les attribue –, qui vécut à Paris entre 1675 et 1677. Aussi séduisaient-elles ensemble à hauteur de 39 246 €. Côté arts décoratifs, un opulent miroir en bois sculpté et doré (156 x 97 cm), à riche décor de feuillages et volutes avec incrustations de nacre et motifs peints de fleurs, changeait de murs contre 27 060 € ; il s’agit d’un travail italien du XVIIIe siècle. D’époque Louis XV pour sa part, une console en bois doré (85 x 166 x 67 cm), surmontée d’une glace de boiserie, à décor sculpté de feuilles, pampres de vigne et coquilles, attirait 20 256 €. Tout aussi rococo, un triptyque en azulejos de faïence à décor rocaille, en camaïeu bleu d’architectures de jardins dans des réserves rocaille, a vu le jour dans le Portugal du XVIIIe siècle (170 x 260 cm) ; remonté sur un panneau, il trouvait ici preneur à 12 915 €.